C’est bon, c’est fait. Après plusieurs semaines d’attente et de négociation, Benjamin Netanyahou est parvenu, au forceps à arracher le soutien du foyer juif et a formé son gouvernement. Avec une majorité on ne peut plus limitée puisque il dispose de 61 députés sur les 120 que compte la Knesset. Le minimum syndical est assuré. Une cuisine électorale liée au système politique israélien qui n’enlève rien à la victoire du Likoud lors des élections de mars dernier. Une victoire aussi large que surprenante puisque, déjouant tous les pronostics des instituts de sondage, le Likoud était arrivé largement en tête, reléguant le Camp sioniste et le parti Yech Atid et a coalition des partis arabes loin derrière.
Je vous rappelle que les leaders du Camp Sioniste » Herzog et Livni » se voyaient déjà aux commandes du pays. Nous entendions alors leurs partisans dénigrer la politique menée depuis 4 ans. Et avancer que l’isolement d’Israël à travers le monde était dû à la politique menée par Benjamin Netanyahu…
Mais les électeurs ont parlé ! Les électeurs n’ont pas suivi ce raisonnement hypocrite, les électeurs, plus sages que les commentateurs politiques, ne sont pas tombés dans le piège !!!
Aujourd’hui, Benjamin Netanyahu est aux commandes, le gouvernement a été présenté au chef de l’état d’Israël Reuven Rivlin, et celui-ci la accepté. Place au travail, même s’il faut bien le dire, les multiples revirements ont laissé des traces. Le suspens a duré jusqu’à la dernière minute. Dans une valse-hésitation qui ne les honore pas, les alliés d’hier ont vendu chèrement leur ralliement à la coalition comme les partis religieux ou bien celui de Naftali Bennett. Certains ont fait le choix de se mettre dans l’opposition en pensant faire monter les enchères comme l’ancien ministre des affaires étrangères Avigdor Liberman.
Liberman se voyait faiseur de roi. Il a voulu jouer en solo. Et malgré la sympathie que j’ai pour Liberman, homme à poigne doté d’un charisme indéniable, à la hauteur de sa forte personnaité, je n’approuve pas son choix. Et c’est Naftali Bennett qui, dans cette partie d’échecs politiques, a su avancer ses pions avec tactique, rejoignant la coalition menée par Netanyahu à la dernière minute.
Alors, bien sûr, il y a eu des concessions. Netanyahu a certainement cédé aux revendications de ceux qu’il a tenté de convaincre, comme les partis religieux ou Habaït Hayehudi. Mais voyons l’autre facette de la médaille, celle qui brille quoi qu’il advienne. Israël a un gouvernement fort, un Premier ministre qui connaît par cœur le dossier du nucléaire iranien, et qui ne lâchera rien sur la sécurité d’Israël, mais aussi sur celle des Juifs dans le monde. Il l’a dit et répété, au cours des heures sombres que nous avons traversé récemment : Benjamin Netanyahu et avec lui l’Etat d’Israël resteront au côté de tous les juifs de Diaspora, dès qu’ils seront menacés. Et Israël les accueillera si jamais ils décident de rentrer à la maison. Car Israël est leur foyer.
Alors, fort de ces constatations, j’ai envie de dire à ceux qui ont perdu ces élections, aux détracteurs du Premier ministre que nous comprenons leur déception. Mais ce sont les électeurs qui, en votant massivement pour le Likoud, en laissant le Camp Sioniste à 6 points derrière ont eu le dernier mot.
Le peuple d’Israël a parlé. Il faut savoir lui faire honneur et montrer son honneur en reconnaissant la défaite.
Il est temps d’accepter le jeu démocratique, et de laisser le gouvernement travailler. En toute sérénité…
Am Israel Hai