Les commémorations viennent de se terminer, Israël a fêté ses 68 ans. Un anniversaire
dignement fêté, même si, comme chaque année, on ne peut s’empêcher d’espérer que la
paix soit le cadeau qui vienne récompenser le courage, la force de caractère et
l’obstination des Israéliens à se faire une place au soleil au milieu de la poudrière qu’est
le Proche-Orient. On ne peut d’ailleurs qu’être béat d’admiration devant les miracles
qu’ils ont su accomplir tout en luttant contre ceux qui voulaient et veulent toujours les
jeter à la mer et rayer le pays de la carte. Dans le jeu que mènent les forces du Mal, là-bas
comme ici, on aura néanmoins une réelle admiration pour les terroristes et autres
marchands de haine de ce monde puisque, s’il est un combat qu’ils ont gagné, c’est celui
de l’opinion. Dictatures, mouvements terroristes, groupuscules haineux jouissent d’un
droit au grand n’importe quoi, d’une bénédiction indulgente de la part de l’Occident
lorsqu’il s’agit de massacrer, financer la violence et baffouer les Droits de l’Homme en
toute impunité. Iran, Syrie, Soudan… Plus on maltraite, plus on assassine, plus on finance
le terrorisme et plus le monde entier ferme les yeux. Mais qu’un pétard mouillé s’avise
d’exploser en Israël et les médias de la planète viennent sans hésiter jeter l’opprobre sur
ce tout petit pays en criant au génocide. Et même si l’on ne se faisait aucune illusion sur
les liaisons dangereuses des organisations internationales, voir l’UNESCO réécrire
l’Histoire en désignant le Mont du Temple comme un lieu saint musulman fut un pied de
nez de plus, une offense au peuple juif, et bien au-delà une négation de la civilisation
judéo-chrétienne. Mais en est-on à une aberration près ? Loin de là. En revanche, voir la
France et ses beaux principes démocratiques, le Premier Ministre et ses discours
vibrants sur l’antisémitisme, le Quai d’Orsay et sa prétendue neutralité voter comme un
seul homme cette abjection a suscité l’émoi. Au sein de la communauté juive, en France.
En Israël ensuite. Et dans le reste du monde, aussi. Ce que les pseudodiplomates et
autres idiots utiles vendus à la cause de l’islam intégriste n’avaient pas, semble-t- il,
anticipé. Depuis plusieurs jours, le rétro-pédalage est unanime au sein de l’Exécutif
français. François Hollande, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve… Tout le monde y va de sa
petite phrase d’excuse, sa petite déclaration confuse sur le mode : « C’est malheureux
cette histoire, c’est formulé très maladroitement, non mais franchement, on est désolé. »
Au mieux, tout cela est pathétique, au pire, c’est consternant. Ou l’inverse. C’est ce que
nous déclare, d’ailleurs Philippe Dallier, sénateur de Seine-Saint- Denis, qui n’a pas
manqué d’interpeler le Premier ministre français sur ce sujet la semaine dernière. Le
premier ministre israélien, quant à lui, a son opinion sur cette résolution : « L’UNESCO
ignore la connexion historique unique du judaïsme au Mont du Temple, où les deux
Temples se sont élevés pendant mille ans et pour lesquels chaque juif dans le monde a
prié pendant des milliers d’années. » L’UNESCO, ainsi « réécrit un morceau fondamental
de l’histoire humaine et a encore une fois montré qu’il n’y avait pas de limite à son
abaissement. » martèle Netanyahou qui a accueilli plus que vertement Jean-Marc
Ayrault, en visite en Israël. Rappelons, à ce titre que la résolution de l’UNESCO, autorisée
par le conseil exécutif de la commission des relations extérieures, a été soumise par
l’Algérie, l’Egypte, le Liban, le Maroc, Oman, le Qatar et le Soudan. Que des rigolos et des
modérés donc !
La résolution a été approuvée par 33 états, dont la France, la Russie, l’Espagne et la
Suède. Dix-sept pays se sont abstenus et six ont voté contre : les Etats-Unis, l’Estonie,
l’Allemagne, la Lituanie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.
A la bêtise internationale, à l’hypocrisie française qui joue aujourd’hui la carte du mea
culpa sans se rendre compte du ridicule de la situation, au concert de condamnations,
j’opposerai seulement la liste implacable des victoires et des succès d’Israël.
En 68 ans, Israël a vu sa population se multiplier par 10, son PIB par 44 et le niveau de
vie de ses habitants par 7.
POPULATION – Israël comptait 806.000 habitants le 15 mai 1948, contre 8,5 millions le
11 mai 2016 ; autrement dit, la population israélienne a été multipliée par 10,5 en 68
ans.
DIASPORA – Le 15 mai 1948, seulement 6% de la population juive mondiale (qui
totalisait 11,5 millions de personnes) habitait en Israël ; en 2016, 43% des 14 millions
de juifs du monde habitent en Israël.
VILLES – En 1948, une ville seulement comptait plus de 100.000 habitants : Tel Aviv-
Jaffa. En 2016, 14 villes israéliennes comptent plus de 100.000 habitants et 8 d’entre
elles comptent plus de 200.000 habitants : Jérusalem, Tel Aviv, Haïfa, Rishon-LeTsion,
Petah-Tikva, Ashdod, Netanya et Beer-Sheva.
PRODUCTION INTÉRIEURE – Le PIB israélien a été multiplié par 44, passant de 25
milliards de shekels en 1950, à 1.110 milliards de shekels en 2015 (à prix constants).
NIVEAU DE VIE – Le revenu par tête en prix 2015 a été multiplié par 6,7 : il est passé de
19.800 shekels en 1950, à 132.400 shekels en 2015 (31.000 euros).
CHÔMAGE – Le taux de chômage était de 7,2% en novembre 1955, contre 5,3% en 2015.
ALIMENTATION – L’Israélien dépensait 42% de son budget mensuel dans l’alimentation
en 1955, contre 16% en 2015.
ÉDUCATION SUPÉRIEURE – En 1949, 1.600 étudiants étaient inscrits dans un
établissement d’enseignement supérieur, contre 310.000 en 2015.
Israël est la première puissance régionale et la 11 ème au niveau mondial. L’Etat hébreu est
une puissance nucléaire, crainte de ses ennemis.
Depuis la création de l’Etat d’Israël, le 14 Mai 1948, le pays a dû faire faire face à de
nombreux conflits, dont il est toujours sorti vainqueur.
« Vois. Il ne dort ni ne sommeille, le Gardien d’Israël… » Psaumes 121,4.
Am Israël Haï
Alain Sayada