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Edito de Alain SAYADA « Aviv, le fils de tout un pays… »

 

Tisha Beav s’achève et c’est un double deuil, une double peine, qu’a vécus le peuple juif en
ce jour de jeûne. Comme si, tragiquement, les temps anciens étaient de retour, les
manifestations de haine et de violence, ces jours derniers, furent légion. Et si, pour
beaucoup d’entre nous, l’heure est aux vacances, pour une famille, la lumière s’est éteinte à
jamais, alors qu’Aviv Lévy, Z’l, son fils aîné et bien-aimé, rendait son dernier souffle. Agé de
21 ans, ce jeune soldat a été abattu à la frontière entre Israël et Gaza. Il était sergent-chef
dans le régiment des Givati, unité d’élite de Tsahal, il a été tué par un Sniper à quelques
centaines de mètres de sa position… Au-delà de la peine, il y a aujourd’hui la révolte et la
rage.

Car nous ne pouvons pas dire, hélas, que nous ne savions pas que cela pouvait arriver…
Il y a à peine quelques mois, une vidéo circulait, montrant des membres du Hamas et l’un de
leurs snipers. Le tireur avait dans la lunette de son arme, dans sa ligne de mire, plusieurs
officiers supérieurs de Tsahal. En un coup de feu, il aurait pu les abattre. Un tir aurait suffi à
mettre à mal l’état-major. Nous le savions et rien, pour autant, n’a été entrepris.

Dans le sud du pays, des voix s’élèvent pour demander pourquoi la riposte contre les ravages
incendiaires, contre les rockets tirés sur les jardins d’enfants de Sderot ou des autres
localités du Sud fut si molle. Qu’attendait-on ? Qu’un drame arrive ? Voilà, c’est fait.
Certes, les snipers et les objets incendiaires ou les rockets, ce n’est pas la même chose. Mais
le sentiment qui domine, alors que la terre d’Israël qu’il aimait tant, vient de recouvrir le
cercueil de ce courageux jeune homme, est que ce drame aurait pu être évité. Et qu’il faudra
désormais se poser la question des tireurs embusqués, dont les fusils sont braqués sur nos
jeunes soldats.
Nos enfants, sur la ligne de front, côtoient forcément le danger, ça nous le savons. Mais il y a
une différence entre envoyer de jeunes soldats accomplir leur mission et les laisser
sciemment servir de chair à canon sans prendre les mesures qui s’imposent pour assurer
leur sécurité.

Le ministre de la Défense Avigdor Lieberman et son chef d’état-major, le
général Azencot, en sont aujourd’hui douloureusement conscients. Espérons que le tragique
décès d’Aviv Lévy, Z’l, aura au moins permis de corriger cette faille, indigne de notre armée.
Car si l’armée ne protège pas ses propres membres, alors comment espère-t-elle défendre
les simples civils ?
Nous dédions cet édito au Sergent-chef Aviv Lévy, Z’l, et à ses proches, qu’Hachem leur
apporte la consolation. A ses parents, à ses frères et sœurs, à sa compagne éplorée, à tout
un peuple qui, aujourd’hui, le pleure, à ses frères d’armes, bien évidemment, nous
présentons nos plus sincères condoléances.
Baroukh Dayan Haemet, que sa mémoire soit bénie.
Que D. protège nos enfants, nos soldats,
Que D. protège le peuple juif et bénisse Israël.
Alain SAYADA AVIGDOR LIBERMANN

Am Israël Haï,
Alain Sayada

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