40 % des enfants de Sdérot, ville frontalière de la bande de Gaza, souffrent d’anxiété, de peur, et de stress post-traumatique.
Un an après l’opération Bordure protectrice, plusieurs responsables de l’armée israélienne recommandent au ministre de la Défense Moshé Ya’alon d’assouplir les restrictions sur la circulation des personnes aux points de passage entre Israël et la bande de Gaza, rapporte Haaretz.
Ces officiers affirment que le coup porté au Hamas et son isolement politique pourraient permettre à Israël d’obtenir le calme sur le long terme si Jérusalem procède à l’allègement des restrictions économiques sur Gaza et permet aux habitants et aux marchandises de circuler plus librement.
Ces recommandations prévoient entre autres de permettre à des milliers de Palestiniens de voyager à l’étranger et de partir pour la Jordanie via le pont Allenby mais aussi de délivrer des permis pour travailler dans les communautés israéliennes frontalières.
« Tant que les problème économiques demeurent, la possibilité d’un nouveau conflit militaire existe », a indiqué un officiel supérieur de l’état-major de Tsahal mardi.
Depuis la fin de la guerre à Gaza, environ 70.000 personnes ont traversé la frontière vers Israël via le point de passage d’Erez.
« La réhabilitation de Gaza est également dans l’intérêt d’Israël mais l’unique condition est que le territoire cesse d’être un front d’attaques contre Israël », a déclaré mardi le président Reuven Rivlin, lors d’un cérémonie en mémoire des victimes de la guerre de l’été dernier.
Les enfants en première ligne.
Les enfants des villes israéliennes frontalières de la bande de Gaza présentent toujours des séquelles psychologiques du conflit.
Ainsi, 40% des enfants de Sdérot souffrent de symptômes d’anxiété, de peur et de stress post-traumatique, selon une étude médicale récente citée par le Jerusalem Post.
« Ce taux est 3 à 4 fois supérieur à celui dans le reste du pays », déclare Pat Horeczyk, directrice du service des enfants et adolescents au Memorial Hospital Herzog.
« Les enfants n’expriment pas toujours verbalement ce qu’ils ressentent. Ils ne parlent pas de leurs craintes directement. Ils l’expriment à travers leur comportement et leur développement », a expliqué la psychologue au Jpost.
Un des premiers signes de la maladie est la régression, note-t-elle.
D’autres signes révélateurs sont le développement de nouvelles craintes ou des difficultés à s’endormir.
Si Israël a limité les pertes humaines durant la guerre grâce à son système de défense antimissile « Iron Dome » qui a intercepté de nombreuses roquettes, ce dernier n’est pas en mesure d’éliminer les tirs de mortier, d’une courte portée, qui frappent les villes frontalières comme Sdérot.