Le monde crie à l’infâmie : un groupe d’extrêmistes juifs aurait lancé un cocktail Molotov
sur une maison. Un bébé palestinien de 18 mois est mort et 4 personnes de la famille
sont grièvement blessées. Il est sûr que cet acte est horrible, que ses conséquences sont
choquantes, et il ne s’est pas élevé une seule voix en Israël pour dire le contraire. Classe
politique, peuple, dirigeants, juifs de diaspora… Tous ont, à l’unisson, autant que faire se
peut dans ces atroces circonstances, condamné ce geste impardonnable et manifesté
leur soutien à la famille endeuillée. Peut-on en dire autant du côté palestinien, où chaque
mort juif, où chaque acte terroriste sur le sol occidental, est régulièrement salué par des
scènes de liesse ?
Il faut aussi aller plus loin dans la réflexion, replacer les faits dans leur contexte :
combien de mois de tension, combien de meurtres d’innocents du côté juif a-t-il fallu
sans que l’opinion publique internationale s’en émeuve, avant que soit commis cet acte
irréparable ? Pourquoi le meurtre de la famille Vogel, dont le dernier-né n’avait que trois
mois, n’a-t-il pas suscité l’indignation générale ? Les morts n’ont-ils de valeur que dans
un seul camp ? Ce pantin de Mahmoud Abbas soit-disant responsable de l’Autorité
palestinienne, appelle déjà à traduire Israël devant la Cour pénale Internationale et à
condamné l’Etat hébreu pour crimes de guerre…
Et dans ce déluge de condamnations, médiatiques, populaires, ou politiques, personne,
pas une voix, pour dire la première des évidences, en la matière : quelles preuves avons-
nous pour l’instant que ce soient bien des juifs qui aient commis cet attentat ? Une
inscription ? A-t-on retrouvé les coupables, les a-t-on confondus au moyen de preuves
irréfutables ? Non. La presse israélienne se fait d’ailleurs l’écho, cette semaine, du
rétropédalage de la police israélienne, qui s’interroge sur la fameuse inscription
Nekama : « vengeance » sur le mur de la maison incendiée.
Un graphologue indiquait récemment que les lettres, arrondies, sont typiques de celles
d’une personne habituée à écrire en arabe plutôt qu’en hébreu. On peut donc
raisonnablement se demander si le tag n’a pas pour vocation de brouiller les pistes, afin
d’orienter l’enquête dans une seule direction… La police a très vite suivi la voie toute
désignée et n’a pas traîné à procéder à quelques interpellations musclées au sein des
milieux juifs extrémistes. Elle se demande aujourd’hui si elle ne s’est pas fait mener par
le bout du nez.
Où est la vérité ? Avant de la chercher, avant de la trouver, il faut rappeler une certitude :
nous n’avons pas le droit, nous juifs, de nous comporter comme des animaux, nous ne
sommes pas ce genre d’êtres humains. Les Israéliens l’ont prouvé par le passé et cela des
milliers de fois depuis la création de l’Etat d’Israël : l’abjection ne fait pas partie de nos
valeurs, ni de nos manières d’agir et quels que soient les coupables, ils ne font pas partie
de notre peuple. Nous sommes le seul peuple au monde à porter secours à nos ennemis.
Les terroristes et ceux qui nous conchient sont les premiers à venir chercher l’expertise
médicale de nos médecins, au sein de nos hôpitaux.
Quant à la condamnation, pourquoi serait-elle moins unanime, quand nous sommes les
premiers à nous auto-flageller ? Nous avons, en Israël, des journalistes qui vendraient
père et mère, pour avoir le droit de cracher sur l’Etat d’Israël, cet état même qui
aujourd’hui permet à chaque juif de vivre en toute liberté au lieu de se retrouver dans
un ghetto, comme ce fut le cas il n’y a pas si longtemps. Ce droit, nous le devons à la
grandeur d’Israël, des miracles que ce tout petit pays a su accomplir en 67 ans.
En terme de justice, Israël n’a de leçon à recevoir de personne, et les gouvernements
successifs ont toujours mis un point d’honneur à ce que la justice fasse son travail, en
toute indépendance. Là encore, nous l’espérons, elle travaillera sereine, pour démasquer
les auteurs de ce crime afin qu’ils répondent de leurs actes.
A l’inverse de nos ennemis, nous ne subventionnons pas la famille d’un terroriste, nous
ne lui dédions ni rue, ni place. Ni statue, ni statut héroïque, pour les meurtriers
d’enfants…
Am Israel Hai
Alain Sayada
Bien dit, j’aime !
(et ce n’est pas parce qu’on sait qui je suis, j’en ai rien a foutre !)