Des images satellite confirment les frappes israéliennes sur une installation militaire iranienne précédemment utilisée pour la recherche d’armes nucléaires.

Des images satellites de sites militaires iraniens confirment et montrent que les frappes de l’aviation israéliennes de samedi dernier, tôt dans la matinée, ont réussi à détruire plusieurs structures, dont une utilisée précédemment dans le cadre du programme de recherche d’armes nucléaires de l’Iran, selon deux analyses d’experts.

Les images et photos  révèlent les dégâts subis par la base militaire de Parchin, située à environ 30 km de Téhéran de la capitale iranienne. Les images montrent également les dégâts subis par le complexe de production de missiles de Khojir.

Decker Eveleth, analyste au Center for Naval Analyses (CNA), a déclaré à l’agence de presse  Reuters que les frappes israéliennes pourraient avoir « considérablement entravé la capacité de l’Iran à produire des missiles en masse » et que le régime « aura probablement du mal à remplacer » les mélangeurs de combustible solide visés par Israël.

L’Institut pour la science et la sécurité internationale a indiqué sur que « Taleghan 2 semble avoir été détruit » lors des frappes.

Taleghan 2 est le nom d’une installation de la base de Parchin qui a été utilisée dans le cadre du programme de recherche sur les armes nucléaires de l’Iran, selon le fondateur de l’Institut, David Albright.

Un rapport de la Foundation for Defense of Democracies note qu’Albright a appris le rôle de Taleghan 2 dans le programme d’armes nucléaires officiellement abandonné après avoir examiné « des dossiers nucléaires iraniens, des plans et des photographies que le Mossad israélien a saisis dans un entrepôt de Téhéran en 2018 et qu’il a partagés avec l’Institut ».

La base de Parchin, y compris Taleghan 2, « a été impliquée avant 2004 dans des essais d’explosifs brisants liés au développement d’armes nucléaires », selon l’analyse d’Albright en 2018.

L’Iran n’a pas encore reconnu ces frappes et a seulement fait référence publiquement au ciblage par Israël de ses systèmes de défense aérienne radar, affirmant que les frappes n’avaient causé que des « dommages limités ».