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Des condoléances du président palestinien indignent Israël

Le président palestinien Mahmoud Abbas a
indigné les dirigeants israéliens en envoyant une lettre de condoléances
décrivant comme un « martyr » l’auteur d’une tentative d’assassinat contre une
figure de l’ultra-droite juive et comme des « gangs terroristes » les soldats
israéliens.
Mahmoud Abbas a envoyé dimanche ses condoléances à la famille de Muataz
Hijazi, un Palestinien de 32 ans tué jeudi par la police israélienne qui l’a
présenté comme l’auteur de la tentative d’assassinat contre Yehuda Glick.
Ce dernier est l’une des figures de la droite ultranationaliste israélienne
qui horripile les musulmans en réclamant le droit de prier sur l’esplanade des
Mosquées à Jérusalem-Est.
Dans son message dont l’AFP a consulté une copie, M. Abbas exprime sa
« colère et condamnation après l’annonce de l’assassinat criminel commis par
les gangs terroristes de l’armée d’occupation israélienne contre Muataz
Ibrahim Khalil Hijazi, qui est mort en martyr en défendant les droits de notre
peuple et des lieux saints ».
« Alors que nous tentons de calmer la situation, Abou Mazen (Mahmoud Abbas)
envoie des condoléances après la mort d’un homme qui a tenté de perpétrer un
crime méprisable », a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu
dans un communiqué publié dimanche soir.
Jérusalem-Est, partie palestinienne occupée et annexée par Israël de la
ville, est en proie à des tensions au coeur desquelles se trouve le statut de
l’esplanade des Mosquées, appelée mont du Temple par les juifs. Israéliens et
Palestiniens s’accusent mutuellement d’attiser les flammes.
M. Glick sortait d’un débat sur le mont du Temple quand il s’est fait tirer
dessus mercredi soir.
Pour le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, le
message de condoléances montre que M. Abbas est « un partenaire du terrorisme,
des terroristes et des meurtriers ».
La ministre israélienne de la Justice Tzipi Livni, chargée des négociations
avec les Palestiniens, a de son côté estimé sur la radio publique que le
dirigeant palestinien « jouait avec le feu ». « On ne peut pas d’un côté
parcourir le monde en disant que l’on condamne la violence et de l’autre côté
envoyer des lettres qui l’encouragent ».
dms/lal/tp

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