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Des clandestins africains s’échappent et manifestent contre leur détention en Israël

CARREFOUR LAHAV (Israël), 16 déc 2013 (AFP) – Des centaines d’immigrés
clandestins africains ont entamé lundi une marche vers Jérusalem pour
protester contre leur détention dans un centre duquel ils se sont échappés, a
constaté un correspondant de l’AFP.
Le groupe, composé d’hommes uniquement, avançait sur une route dans le sud
d’Israël en portant des banderoles sur lesquelles était inscrit
« Reconnaissez-nous comme réfugiés » et « Holot (le nom du centre de détention)
est une prison », selon ce correspondant.
Une porte-parole du service pénitentiaire israélien a confirmé à l’AFP que
282 personnes détenues à Holot avaient disparu dimanche soir après la
fermeture du centre.
Elle a affirmé que ce groupe avait passé la nuit dans la station centrale
des bus de Beersheva, une ville située à 50 km de Holot, dans des conditions
difficiles en raison du froid.
Le centre de détention de Holot a ouvert ses portes jeudi dernier,
accueillant 484 immigrés clandestins africains, selon le service pénitentiaire.
Ce centre est ouvert durant la journée mais ses occupants doivent rentrer
le soir avant la fermeture des portes.
Destiné à accueillir 3.000 personnes, il peut être agrandi et en recevoir
près de 11.000.
S’exprimant à la radio publique, le chef des autorités de l’Immigration,
Amnon Ben Ami, a déclaré que ces personnes seraient arrêtées pour n’être pas
rentrées au centre comme elles devaient le faire dimanche soir.
Selon une loi votée le 10 décembre dernier, les immigrés clandestins
peuvent être placés en détention pendant un an sans procès.
Cette loi est la dernière en date des mesures prises par le gouvernement
israélien afin d’endiguer la vague d’immigration clandestine venant d’Afrique
qui représente, selon les autorités, une menace pour le caractère juif de
l’Etat d’Israël.
Cet amendement vient remplacer une loi qui autorisait à incarcérer sans
procès des immigrants clandestins pendant trois ans, et qui a été invalidée
par la Cour suprême en septembre dernier.
L’Association pour les droits civils en Israël (ACRI) a affirmé lundi
qu’elle allait déposer une pétition contre cet amendement avec d’autres
organisations de défense des droits civils.
« Ces organisations affirment que le nouvel amendement ne change rien aux
principes qui ont amené la Cour suprême à annuler la loi le 15 septembre, et
représente à certains égards un texte plus sévère que la loi qui a été
annulée », affirme ACRI.
pix-jjm-mib/cnp/

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