Israël s’est initié à développer sa flotte de sous-marins dans les années 1990, à la suite de l’agression irakienne en Israël en 1991, pendant la Guerre du Golfe. A l’époque, le ministre allemand des affaires étrangères Hans-Dietrich Genscher avait pris la décision de financer les 2 premiers sous-marins suite à une demande israélienne, dans un contexte de tension lié aux agissements criminels de Saddam Hussein. Ce dernier avait fait envoyer des missiles Scud sur l’Etat juif, en particulier sur Tel-Aviv, mais avait également ordonné un véritable génocide dans son pays, dirigé contre les kurdes notamment. Parce que des entreprises allemandes, par avidité, avaient fait malgré tous ces crimes, du commerce d’arme avec l’Irak, l’Allemagne et son ministre des affaires étrangères de l’époque se sont sentis redevables. C’est dans ce contexte que ce pays finança les premiers sous-marins modernes d’Israël, par solidarité.
Ce souhait israélien fut visionnaire dans le sens où la région s’apprêtait à connaître un désir de prolifération nucléaire via l’Iraq et désormais par le biais de l’Iran. Stratégiquement, la possession d’un tel armement permet d’avoir un avantage stratégique supplémentaire sur l’ennemi : avoir la possibilité d’espionner plus efficacement, envoyer des commandos, mais encore avoir la capacité d’envoyer des missiles conventionnels et nucléaires depuis l’océan. Bien que la politique israélienne à propos de la bombe atomique est l’ambigüité, les dirigeants juifs admettent qu’il est vital pour l’Etat hébreu d’avoir la suprématie militaire sur la région, cette dernière étant extrêmement hostile à Israël.
L’Allemagne livrera donc 2 sous-marins Tanin supplémentaires à Israël avant la fin de la décennie, ce qui donnera à l’Etat juif 2 rampes de lancements de missile supplémentaires (conventionnels et nucléaires). Le coût total pour cet armement est estimé à 2,5 milliards d’euros (environ 15 milliards de Shekalim). Israël pourra ainsi continuer à se défendre à supposer que Tsahal serait défait ne serait-ce qu’au sol, bien que cela est difficile envisageable, bien heureusement. Et malgré la crainte récente suscitée par l’Etat islamique au sein de l’opinion publique (la Syrie est frontalière d’Israël), les dirigeants israéliens comme ceux de Tsahal n’oublient pas la menace iranienne. Ces derniers craignent d’autant plus que le pays des Mollah n’utilise pour prétexte que l’Etat islamique menacerait l’Iran afin de continuer et d’achever leur programme nucléaire militaire.
Les analyses initiales qui préconisaient que l’Etat juif abandonne son arsenal nucléaire présumé afin de mener à une désescalade de la prolifération de l’arme atomique dans la région se sont vite avérées être des erreurs du fait de l’instabilité totale des pays avoisinant Israël et des régimes fantoches y étant en place. Bien heureusement, ce conseil ne fut pas suivi. Par ailleurs, depuis tous ces problèmes avec l’Iran ces dernières années, il fut même conseillé aux dirigeants israéliens d’accroître leur capacité nucléaires supposées. Ainsi, les pères fondateurs de l’Etat hébreu ne se seront pas du tout trompés quant à la nécessité vitale du peuple juif de se doter de telles technologies militaires. Israël doit conserver à tout prix son leadership dans cette région obscurantiste à l’avenir incertain, et doit également conserver l’ambigüité au sujet du nucléaire militaire, pour le bien de son existence.
© Tom pour Europe Israël News