Jérusalem, 21 fév 2016 (AFP) –
, dernier survivant de la
révolte de déportés dans le camp de la mort nazi de Treblinka (Pologne, août
1943), est décédé à l’âge de 93 ans et sera enterré lundi, a indiqué dimanche
Yad Vashem, le mémorial de l’Holocauste à Jérusalem.
Déporté à l’âge de 19 ans à Treblinka, Samuel Willenberg était né en
Pologne. Il a été un des instigateurs de la révolte de Treblinka, une des
rares qui se soient produites dans les camps d’extermination durant la Seconde
Guerre mondiale.
Avec 200 autres déportés, il est parvenu à s’échapper du camp de Treblinka,
où quelque 870.000 juifs ont été massacrés en 13 mois.
Lors de cette révolte, des déportés ont mis le feu à une partie du camp
avant de se précipiter en masse vers la clôture électrique sous le feu des
nazis qui ont tué la plupart d’entre eux. Samuel Willenberg, bien que blessé à
la jambe, a survécu.
Il a combattu ensuite dans les rangs de la résistance polonaise avant de
servir après la guerre dans l’armée polonaise. En 1950, il émigre en Israël,
où il est devenu fonctionnaire au ministère du Logement.
Une fois à la retraite il s’est surtout consacré à la sculpture avec des
oeuvres liées à ses traumatismes hérités de la Shoah, tel l’assassinat de ses
deux soeurs à Treblinka. Il a également accompagné de nombreuses délégations à
Treblinka, donné des conférences sur son expérience concentrationnaire, et
écrit un livre de souvenir, « Révolte à Treblinka ».
Une de ses sculptures est exposée à la résidence du président israélien à
Jérusalem.
Il avait confié lors d’un reportage de la télévision israélienne que son
dernier rêve était de participer à la construction d’un musée à Treblinka
« pour que son souvenir ne s’efface pas ».
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