TEL-AVIV, 11 jan 2014 (AFP) – Ariel Sharon, mort samedi à l’âge de 85 ans,
a été le Premier ministre d’Israël pendant cinq ans avant d’être victime, le 4
janvier 2006, d’une attaque cérébrale qui le plonge dans un coma dont il n’est
plus sorti.
Surnommé « le bulldozer » à la fois pour son style et sa corpulence, cet
ancien général a longtemps été un farouche partisan de la colonisation des
territoires palestiniens, avant de devenir l’artisan inflexible du retrait
israélien de la bande de Gaza en 2005.
Né le 26 (BIEN 26) février 1928 près de Tel-Aviv de parents originaires
d’Europe centrale, Ariel Sharon rejoint à 17 ans les rangs de la Haganah,
l’armée clandestine des juifs de Palestine, afin de se battre contre la
puissance mandataire britannique.
Lieutenant trois ans plus tard, il est de toutes les guerres israélo-arabes
depuis 1948.
Mobilisé dans l’armée de réserve pendant la guerre du Kippour d’octobre
1973, il accomplit son plus haut fait d’armes en franchissant le canal de
Suez, une action reconnue comme celle qui changea le cours du conflit.
Ariel Sharon poursuit ensuite une carrière politique au sein du Likoud, le
grand parti de la droite nationaliste. Il devient ministre de la Défense du
cabinet de Menahem Begin en 1982, qu’il entraîne dans l’invasion du Liban.
Il occupe ensuite plusieurs postes ministériels. Vainqueur des élections en
2001, il devient Premier ministre avant d’être réélu en 2003.
En février 2004, il annonce son intention de démanteler les colonies de la
bande de Gaza, et, à terme, de mettre fin à la présence juive dans ce
territoire. Ce fut chose faite en septembre 2005 malgré l’hostilité d’une
importante partie du Likoud et des colons, dont il a été longtemps le champion.
Cofondateur du Likoud en 1973, il en avait claqué la porte le 21 novembre
2005 pour créer une nouvelle formation de centre-droit, Kadima (« En avant »).
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