L’affaire de la « bougie d’Hanoucca » a été provoquée par Haïm Korsia à l’Elysée. Une grande partie de la communauté juive de France, et notamment le président du Crif, ainsi que divers institutions ont pris ses distances au nom des principes de la laïcité avec le grand Rabbin de France.
Jeudi 7 décembre, sous les ors de l’Élysée, Emmanuel Macron recevait le Prix Lord Jacobovits pour marquer son double engagement contre l’antisémitisme en rappelant qu’il avait dénié prendre part à la manifestation contre l’Antisémitisme et en faveur de la défense des libertés religieuses. C’est la Conférence des rabbins européens qui attribue cette distinction prestigieuse.
Remarquons toutefois que la cérémonie de remise ne figurait pas à l’agenda officiel du chef de l’Etat. Sur la tribune, officiait comme « maître de cérémonie » le grand rabbin de France Haïm Korsia, personnalité charismatique mais très chahuté au sein de la communauté juive de France, intime de Jacques Chirac et proche désormais de l’actuel président de la République, le Grand Rabbin de France , serait plus un Politique qu’un Gand Rabbin de France ,contrairement à ces prédécesseurs qui appelait à l’union et non à la discorde . Le Grand Rabbin de FRANCE suggéra à Emmanuel Macron d’allumer une bougie- qu’il avait lui-même ramené d’Auschwitz- pour « entretenir la mémoire de la Shoah », ce que le chef de l’État fit, évidemment.
Mais quelle fut La surprise du Président Macron
Aussitôt après, Haïm Korsia prit de son propre chef une initiative qui, sur le moment, ne provoqua pas le moindre remous: il alluma à son tour une bougie, celle du premier jour de Hanoucca, la fête juive des lumières, fête joyeuse, festive, puis récita une brève prière et entonna le premier couplet d’un chant. En observant de près Emmanuel Macron, on le voit à la fois souriant et… surpris. Quelques heures plus tard, la vidéo de la cérémonie tournait à plein régime sur les réseaux sociaux.
Et aussitôt une polémique supplémentaire, ce qui est un scandale de la part du Grand Rabbin de France , de prendre en otage , le président e la république…., cette fois à propos de la laïcité- ce qu’elle implique comme règles et comportements, ce qu’elle réprouve ou interdit. Une nouvelle affaire qui provoque passions et antagonismes, une de plus, en raison d’une bougie allumée… Guerre picrocholine, estimeront certains dont… Macron lui-même. Trahison éhontée d’un des principes fondamentaux de la laïcité, répliqueront de nombreux autres, relevant qu’en cinquième république, jamais aucune prière d’aucune religion n’a été prononcée entre les murs de l’Élysée. Jamais, sous aucun des prédécesseurs d’Emmanuel Macron, du général de Gaulle, catholique fervent, à François Hollande, athée déclaré. Voilà qu’une fois encore, Emmanuel Macron se fait remarquer en se faisant
Le Crif désavoue Korsia
« tout ce qui affaiblit la laïcité affaiblit les Juifs de France »
Surprise pour nombre d’observateurs, le coup le plus rude a été porté par Yonathan Arfi, le jeune et brillant président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) qui n’a pas hésité à se démarquer du grand rabbin, un événement considérable au sein du judaïsme français où le dignitaire religieux a longtemps été considéré comme intouchable: « Ce n’est pas la place au sein de l’Elysée d’allumer une bougie de Hanoucca. C’est une erreur qui n’aurait pas dû se produire. Le Crif est une structure laïque. Et tout ce qui affaiblit la laïcité affaiblit les Juifs de France ». Yonathan Arfi fait ainsi preuve d’un bon sens politique à toute épreuve: lutter contre l’antisémitisme, cela relève d’abord de la république et surtout pas des seuls Français juifs qui, en réalité, ne disposent que d’un unique bouclier efficace- le strict respect de la laïcité. Mais de quelle laïcité est-il question?
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