Paris, 21 mai 2015 (AFP) – Les responsables des principaux cultes
(catholique, protestant, orthodoxe, musulman, juif et bouddhiste) représentés
en France se sont réunis jeudi au Sénat pour sonner la mobilisation en faveur
de l’environnement, six mois avant la cruciale conférence de Paris (COP21).
« Nous voulons manifester notre engagement sur ce sujet, mobiliser les
membres de nos cultes et nous projeter dans le calendrier qui nous mène à la
COP21 », a indiqué lors d’une conférence de presse le président de la
Fédération protestante de France (FPF), François Clavairoly, qui assure la
présidence tournante de la Conférence des responsables de culte en France
(CRCF).
Autour de la table étaient présents également l’évêque catholique Jean-Luc
Brunin, le métropolite orthodoxe Emmanuel Adamakis, le prochain président du
Conseil français du culte musulman (CFCM) Anouar Kbibech, le grand rabbin de
France Haïm Korsia, le président du Consistoire Joël Mergui et Olivier Reigen
Wang-Genh, président de l’Union bouddhiste de France (UBF).
« Nous sommes à un temps décisif » avec la perspective de la 21e conférence
climat (30 novembre-11 décembre). « C’est une occasion à saisir, et les
responsables de culte veulent y prendre leur part », a fait valoir le pasteur
Clavairoly.
« Nos motivations et préoccupations sont assez partagées », a ajouté Anouar
Kbibech, évoquant une « théologie de la création », cette « création qu’il faut
protéger ».
Les membres de la CRCF ont annoncé qu’ils seraient reçus le 1er juillet par
le président François Hollande, auquel ils remettront « un texte interreligieux
concernant les changements climatiques, la COP21 et la position de la France ».
Symboliquement, ils jeûneront ce jour-là, comme le font des dizaines de
milliers de personnes engagées pour le climat à travers le monde, le 1er jour
de chaque mois, depuis fin 2013.
Le Sénat accueillait jeudi un colloque « climat: quels enjeux pour les
religions », avec des représentants des différentes confessions.
« Je pense que vous pouvez nous aider à placer la réflexion sur cette crise
climatique à un niveau supérieur, à faire en sorte de lui donner une dimension
éthique », leur a lancé Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la
République pour la protection de la planète.
L’ancien animateur a indiqué que les autorités religieuses seraient
également conviées au « sommet des consciences » sur le climat prévu le 21
juillet à l’Elysée et au Conseil économique, social et environnemental (CESE).
bfa/at/bg