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Bouygues Telecom confirme l’offre de rachat proposée par SFR

Le groupe Bouygues a confirmé lundi avoir reçu du groupe Altice, la maison-mère Numericable-SFR, une « offre non sollicitée » pour le rachat de Bouygues Telecom. Elle sera discutée mardi en conseil d’administration. Un troisième opérateur, Free, entre officiellement en jeu.

« Aucune négociation n’est en cours », souligne le groupe Bouygues dans un communiqué lundi mais l’entreprise Numericable-SFR, propriété du groupe Altice de l’homme d’affaires Patrick Drahi, a bien déposé une offre de rachat « non sollicitée » pour Bouygues Telecom, indique le document, confirmant les informations sorties dans la presse ce week-end.

SFR confirme aussi de son côté avoir déposé une offre de rachat. Et précise que si celle-ci aboutit, certains actifs seraient probablement revendus à Iliad, la maison-mère de Free. « Suite à la confirmation par Altice de son offre d’acquisition, par sa filiale Numericable-SFR, de la société Bouygues Telecom, Numericable-SFR annonce être entré en négociations exclusives avec Iliad pour la revente d’un portefeuille d’actifs dans le cadre de cette offre », précise le communiqué.

Exact, indique enfin Iliad qui confirme à son tour « être entré en négociations exclusives avec Numericable-SFR pour l’achat d’un portefeuille d’actifs dans le cadre de l’offre remise par Altice en vue de l’acquisition de Bouygues Telecom par  Numericable-SFR. Cette opération reste subordonnée à la négociation des accords définitifs et à l’acceptation par Bouygues de l’offre d’acquisition », précise le groupe.

Les salariés sont inquiets, le gouvernemement réticent

Selon le JDD qui révélait l’information dimanche, SFR aurait proposé 10 milliards d’euros pour racheter Bouygues Telecom et reprendre la totalité de ses onze millions de clients en téléphonie mobile. SFR deviendrait alors le premier opérateur mobile de France. Quant à Free, il récupérerait une partie des antennes, des fréquences et des boutiques de Bouygues.

Les grands perdants de cette fusion si elle a lieu pourraient être tout d’abord les salariés de SFR et de Bouygues. Les syndicats de deux opérateurs craignent une saignée dans les effectifs. Mais aussi les consommateurs, les usagers de la téléphonie mobile. Moins de concurrence c’est la possibilité  de ne pas répercuter sur le consommateur les gains de productivité et peut être d’augmenter le coût des services facturés.

Craintes partagées par le gouvernement. « La consolidation n’est pas aujourd’hui souhaitable pour le secteur. L’emploi, l’investissement et le meilleur service aux consommateurs sont les priorités. Or les conséquences d’une consolidation sont à ces égards négatives, comme l’ont prouvé les cas récents en Europe », avait réagi dès dimanche le ministre de l’Economie Emmanuel Macron.

 

france info

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