Bibi le voit, d’autres devraient en faire autant : la ‘Solution’ à deux états, non seulement serait la fin d’Israël, mais signifierait l’asservissement des arabes ‘palestiniens’ eux-mêmes.
Image à la Une : Défilés de combattants kurdes capturés par ISIS et mis en cages avant leur exécution. Crédit photo: Capture d’écran
Qu’il fut ou non forcé publiquement de le déclarer, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a maintenant dit ce que la plupart des Israéliens bien informés et les observateurs d’Israël ont compris depuis un certain temps: la création d’un quelconque Etat palestinien à l’heure actuelle, faible comme il l’est maintenant et comme il l’a toujours été depuis que son leadership a cherché à faire fonctionner un semblant d’état serait immédiatement soumis (ou, si vous préférez, « englouti ») par ISIS ou l’un des autres groupes extrémistes islamiques de la région.
Pour cette seule raison, si ce n’est pour des milliers d’autres – telles que le penchant ou le soutien de sa direction vers le terrorisme ou sa propre version du terrorisme – il est impossible pour tout dirigeant responsable de la région d’envisager la création d’un Etat palestinien dans un avenir proche.
Selon les termes du Premier ministre israélien concernant l’instabilité calamiteuse dans la région et son impact sur l’installation ou non d’un état palestinien à plus ou moins longue échéance : « Par conséquent, il n’y aura ni retraits ni concessions. La question est tout simplement hors sujet. »
Savoir si on a forcé la main de Netanyahu à cause de la pression exercée sur lui par le parti sioniste religieux Bayit Yehudi qui stipule toujours qu’il ne remettra aucun territoire aux arabes, ou parce qu’un membre de l’aile droite de son propre parti, le Likoud a ouvert le bal, le résultat final est le même.
L’affaire est entendue, la ‘Solution’ à deux états n’est maintenant clairement qu’une solution pour mettre fin à Israël, et même pour asservir les arabes palestiniens eux-mêmes. Pour la sécurité de tous ceux qui vivent dans les terres au sud du Liban, à l’ouest de la Syrie et de la Jordanie et au nord de l’Égypte, la seule façon pour Israël de prévenir ISIS et ses hordes d’assassins barbares est de garder le contrôle de toutes les frontières.
Le Premier ministre israélien avait dans un passé récent repris du service comme chef de file par un discours fracassant à l’Université Bar Ilan. Netanyahu y avait invoqué la formule magique de « Deux Etats » comme si c’était à portée de main.
Dans ce discours de 2009 à Bar-Ilan, Netanyahu avait dit qu’il reconnaîtrait un Etat palestinien « si nous obtenons la garantie d’une démilitarisation et si les Palestiniens reconnaissent Israël comme Etat juif. » Il avait dit, que si cela devait se produire, « nous sommes prêts à accepter un véritable accord de paix, un Etat palestinien démilitarisé à côté de l’Etat juif « .
Même après les dernières guerres de Gaza et les condamnations blessantes de la légitime défense d’Israël par une grande partie de la communauté internationale, Netanyahu a continué de parler, du moins en public, de sa coopération avec la direction arabe palestinienne en vue d’un aboutissement à ce qui était prétendument voulu (et qui était fortement soutenu par la communauté internationale) : un Etat palestinien.
Netanyahu et ses conseillers estimaient peut-être que les forces de sécurité d’Israël étaient capables de survivre à la naissance d’un Etat terroriste minuscule de Palestine (Le Palistan?). Quant à ce qu’il invite ISIS dans son propre réseau de concertation? Cela mettrait le terrorisme à la machette, au marteau et à la voiture bélier des terroristes arabes palestiniens locaux au niveau d’un simple concours de crachats dans une cour de récréation.
La déclaration de Netanyahu de fermer la porte à un Etat palestinien est survenue le dimanche 8 mars. Elle est venue en réponse à une question sur une prise de position du Likoud à une question soulevée par un petit journal israélien de campagne.
Comme Lahav Harkov l’a rapporté dans le Jerusalem Post ce dimanche, « L’article affirmait que la réponse du Likoud à une question sur la position de son chef à propos d’un Etat palestinien était : »Le Premier ministre a déclaré publiquement que le discours de Bar-Ilan [dans lequel il préconisait un Etat palestinien démilitarisé] est annulé. »
Selon Harkov, un porte-parole du Likoud a déclaré que c’est la députée membre du parti, Tzipi Hotovely qui a fourni la réponse et c’était sa position personnelle. Mais indépendamment des prises de parole en réponse durant la campagne, Netanyahu a clairement indiqué qu’il ne permettrait pas à ISIS de combler le vide créé par un Etat palestinien faible.
En plus de ce qui aurait pu être un coup de pouce voulu ou non pour Hotovely, un récent article dans le journal israélien Yediot Achronot, affirme que Netanyahu était prêt à rendre des parties de Judée et de Samarie en août 2013. Cela peut aussi avoir contribué à pousser Netanyahu à finalement déclarer publiquement que les extrémistes islamiques dans la région – pas seulement les terroristes modérés de l’Autorité palestinienne – ont mis fin à tout établissement d’un Etat palestinien aussi longtemps qu’ISIS et ses semblables constituent un danger pour la région.
Et, pour un zeste supplémentaire d’ironie, c’est probablement le président américain Barack Obama lui-même qui est en grande partie responsable de la création du scénario qui rend impossible l’établissement d’un Etat palestinien à tout moment dans un proche avenir.
Ses choix désastreux quant à qui soutenir et qui laisser de côté à l’aube des Printemps arabes a conduit à un affaiblissement spectaculaire de ces États arabes mêmes qui étaient autrefois forts, bien qu’éloignés des démocraties éprises de liberté.
La chute ou l’affaiblissement spectaculaire de nombreux États arabes de la région ont créé le creuset idéal dans lequel ISIS et d’autres extrémistes terroristes islamiques ont été forgés.
Source : The Jewish Press – 9 mars 2015 – Par Lori Lowenthal Marcus
Traduction Europe Israël
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