Le ministre des Finances israélien, Avigdor Lieberman a déclaré, lors d’une réunion de son parti Israel Beiteinou, qu’il n’y a « aucune raison de financer les instituts haredi qui enseignent l’oisiveté« . Lieberman a aussi affirmé que les instituts orthodoxes qui ne veulent pas enseigner des matières essentielles comme l’anglais ou les mathématiques peuvent « le faire à leurs frais, mais pas à ceux des contribuables. »
Le ministre ne s’est pas arrêté là et a critiqué avec véhémence le fonctionnement des ultra-orthodoxes : « Ils sont assis là dans les kollelim, ils viennent le matin, mangent un sandwich, boivent un café et parlent de politique, parcourent quelques livres et rentrent chez eux. Les études de l’oisiveté ne sont pas des études saintes ».
Avigdor Lieberman veut aller plus loin avec les mouvements haredi. Si le gouvernement n’arrive pas à voter le budget de l’État pour 2023 avant le déclenchement de nouvelles élections, il prendra une série de mesures drastiques, comme la réduction d’un tiers du budget alloué aux études en yeshiva qui passerait d’1,2 milliard de shekels à 800 millions de shekels.
Il souhaite aussi que le financement du système scolaire privé des ultra-orthodoxes passent de 75% au lieu de 100%. Enfin, le ministre des Finances demande à ce que seuls les ultra-orthodoxes qui gagnent un certain revenu, disposent d’allocutions (garde d’enfants, aide au loyer, réduction taxe foncière). Cette mesure pénaliserait les ultra-orthodoxes qui étudient à temps plein.
Eliran COHEN