Selon nos informations, un deuxième agent de sécurité s’est vu retirer son port d’armes cette semaine. La RATP l’a relevé de ses fonctions. En cause : un possible lien de cet homme avec l’islam radical.
« Rentrez chez vous. » Lorsqu’il s’est présenté au travail, lundi 23 novembre dans la soirée, un agent de sécurité de la RATP n’a pas pu prendre son arme et encore moins son service. Selon nos informations, la préfecture a notifié, en début de semaine, à la Régie autonome des transports parisiens, le retrait du port d’armes de cet homme. « Ils ne nous ont pas donné de motif, nous n’avons d’ailleurs pas à le savoir », confirme l’entreprise.
L’incident, le deuxième retrait de port d’armes à la RATP ces dernières semaines, n’est pas passé inaperçu. Le directeur du département s’est déplacé, mardi, au relais de sécurisation de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), où travaillait l’agent, pour parler avec ses collègues, surpris par cette mise à l’écart. « C’est quelqu’un de très simple, très poli et courtois. Il ne disait même pas un mot vulgaire et ne faisait rien de travers », nous confie un agent qui travaillait avec lui depuis neuf mois.
« Je suis quelqu’un de carré », se défend l’agent
« Je suis quelqu’un de carré, j’ai dix-sept ans de métier », réagit l’intéressé auprès de francetv info. Au téléphone, il refuse de commenter son cas plus en détail, préférant « prendre un peu de recul ».
Dans les couloirs de l’entreprise, le bruit s’est répandu qu’il faisait l’objet d’une fiche S, le fameux document utilisé notamment pour surveiller les islamistes radicaux.« On n’avait pas ce genre de problème avant, c’est lié à l’actualité, c’est très clair », nous confie un salarié du département de sécurité, en référence aux attentats de Paris.
Le sujet est sensible dans ce service, le Groupe de protection et de sécurisation des réseaux, où les agents sont armés d’un pistolet et d’une matraque. Personne ne peut cependant confirmer que l’agent est fiché. Contacté par francetv info, la préfecture de police refuse de communiquer. La RATP, elle, a entamé une procédure de licenciement. « C’est comme si un chauffeur perdait son permis de bus », justifie-t-on.