A l’attaque du cinquième jour de sa garde à vue, Sid Ahmed Ghlam n’a toujours pas donné le déroulé exact de son plan. D’abord disert, dimanche, donnant des explications fantaisistes et variées pour expliquer sa blessure à la jambe, puis mutique, l’étudiant en électronique ne livre plus rien aux enquêteurs.
Selon nos informations, il a été longuement réinterrogé mercredi en fin de journée et une partie de la nuit. Il n’a donné aucune information concrète. Les éléments sur lesquels les enquêteurs avancent aujourd’hui proviennent essentiellement du travail d’épluchage de l’ordinateur et des deux téléphones du jeune homme.
Ce jeudi, les enquêteurs cherchent deux complices, au moins. Le premier, originaire de Seine-Saint-Denis, serait le propriétaire de la voiture dans laquelle Sid Ahmed Ghlam avait récupéré entre le 13 et le 16 avril, à Aulnay-sous-Bois, plusieurs fusils automatiques, des chargeurs approvisionnés et des gilets pare-balles. La clef de la voiture se trouvait dans une cachette préalablement indiquée à l’étudiant par son mystérieux interlocuteur, qui lui envoie des indications par SMS.