Un nouveau conseil de défense restreint, présidé par François Hollande, s’est tenu ce samedi matin à l’Elysée, au lendemain d’une mise en scène choquante et meurtrière à Saint-Quentin-Fallavier (Isère). Le principal suspect, Yassin Salhi, a commencé à parler aux enquêteurs samedi soir. L’exécutif doit également gérer l’inquiétude des familles des Français en vacances en Tunisie, touchée vendredi par un sanglant attentat qui a fait au moins 38 victimes sur une plage de Sousse.
La France et la Tunisie se sont réveillées en deuil, ce samedi matin, après les deux attaques commises la veille à Saint-Quentin-Fallavier (Isère) et dans la station balnéaire d’El Kantaoui, près de Sousse.
Dans la première, l’horreur a été mise en scène avec la décapitation d’un homme, qui était l’employeur du suspect. Ce dernier, proche de la mouvance salafiste, est interrogé en garde à vue àLyon depuis vendredi.
Après des heures de mutisme, Yassin Salhi, le suspect a commencé à parler en fin de journée. Les enquêteurs ont découvert que Salhi avait envoyé une photo de lui avec sa victime à un mystérieux numéro. Les premières conclusions de l’autopsie du corps d’Hervé Cornora, victime décapitée de Salhi, n’ont pas encore permis de connaître les causes de sa mort.
A l’Elysée, un nouveau conseil de défense, présidé par François Hollande, s’est tenu en présence du Premier ministre qui a écourté sa visite en Amérique du Sud. Le chef du gouvernement a assuré que l’exécutif réagirait «avec sang-froid». Il craint qu’un «sentiment de réplique» envahisse les deux pays amis. Quant à Bernard Cazeneuve, il a répondu aux attaques de l’opposition, soulignant les moyens légaux et financiers mis en œuvre pour lutter contre le terrorisme en France.
En Tunisie, où 38 personnes, majoritairement des touristes étrangers, ont été froidement mitraillées sur une plage, c’est l’identification des victimes qui était au coeur de la journée. Samedi soir, on comptait au moins 15 victimes Britanniques, 1 Belge, 1 Allemand, 1 Irlandaise et 1 Portugaise. «Il n’y a aucune victime française identifiée, mais il faut rester très prudent», a annoncé Laurent Fabius dans la matinée de samedi .