Le parquet de Créteil estime finalement que les agresseurs qui ont braqué un couple à domicile et violé la jeune fille en 2014 les avaient ciblés à cause de leur religion. Le caractère antisémite initialement retenu n’avait pas été confirmé par le juge en charge de l’enquête.
Dans ses réquisitions du 17 mai, le parquet de Créteil revient à la lecture initiale du dossier. En évoquant le vieil homme initialement ciblé, la procureur estime que les agresseurs «savaient quelle était la confession de leur cible». Quant à l’agression du couple, le 1er décembre, les victimes ont «relaté que certains de leurs agresseurs avaient explicité leurs agissements par référence, cette fois encore, au préjugé selon lequel les juifs, ça a de l’argent ou les juifs, ça met pas l’argent à la banque», avance la magistrate. «Je suis ravi que le parquet ait redonné tout son sens à cette affaire. Si on ôte son caractère antisémite, on ne peut pas la comprendre», se réjouit Me Patrick Klugman, l’un des avocats du couple.