Le commandant d’une brigade de Tsahal qui s’est battue lors de l’Opération Tsouk Eitan a exprimé sa colère après la publication du rapport de l’ONU mais aussi du fait que le Procureur militaire ait ouvert des enquêtes pénales contre des officiers et soldats de Tsahal. Cet officier indique que Tsahal n’a absolument rien à se reprocher sur le plan éthique et qu’au contraire « l’humanité superflue dont ont parfois fait preuve des officiers de Tsahal a eu pour effet des pertes chez les soldats israéliens ou de graves blessures ».
Il cite l’exemple d’un tunnel qui a été découvert mais qui était creusé à côté plusieurs villas de trois étages. La décision avait alors été prise de ne pas tirer en direction des maisons. Un peu plus tard, un sniper du Hamas est monté dans l’une de ces maisons et à tiré en direction des soldats, blessant gravement un officier. Ce n’est qu’alors que l’ordre a été donné de raser ces maisons après avoir prévenu leurs habitants.
Autre cas, l’officier cite la fois où Tsahal a visé des maisons vidées de leurs habitants et dont trois ont explosé de manière suspecte. Les soldats ont découvert ensuite qu’elles avaient été piégées par le Hamas et que Tsahal aurait subi de lourdes pertes si les soldats avaient été envoyés à pied pour fouiller maison par maison.
Ce commandant de brigade met aussi en garde contre l’intrusion massive du judiciaire dans le domaine opérationnel et prévient que ce phénomène risque à l’avenir de paralyser des officiers de terrain qui auront peur de prendre des décisions rapides et cruciales qui s’imposent, de crainte d’être traînés ensuite devant des tribunaux. « Des responsables de tir chercheront à obtenir toutes les autorisations nécessaires de leurs supérieurs avant de donner l’ordre de tir, ce qui retardera la décision et aura de graves effets sur le plan militaire » affirme l’officier.
Il a rappelé que la guerre anti-terroriste en milieu urbain telle que le Hamas l’impose à Israël entraîne des pressions énormes sur les officiers et des cas de conscience sans fin qu’il est trop facile et injuste de juger après coup.
Photo Porte-parole Tsahal