JERUSALEM, 29 sept 2013 (AFP) – Le président israélien Shimon Peres a
critiqué dimanche le ton « méprisant » adopté en Israël contre les Etats-Unis,
accusés de se laisser tromper par le président iranien Hassan Rohani sur la
question nucléaire.
« On peut être d’accord ou ne pas être d’accord (avec les Américains) mais
je n’aime pas ce ton méprisant, d’autres ont aussi à cerveau pour réfléchir,
pas seulement nous », a affirmé le président Peres à la radio militaire.
« On doit parler et tenter de les (Américains) influencer », a ajouté M.
Peres.
Le président a fait ces déclarations peu après le départ dans la nuit de
samedi à dimanche du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour les Etats-Unis
où il doit rencontrer lundi le président américain Barack Obama et prononcer
mardi un discours lors de l’Assemblée générale des Nations unies.
Avant son départ, M. Netanyahu a réaffirmé qu’il allait « dire la vérité
face à l’offensive de belles paroles et de sourire (de Rohani). « On doit
avancer des faits. Dire la vérité aujourd’hui est vital pour la sécurité et la
paix du monde et de l’Etat d’Israël ».
M. Netanyahu faisait allusion à l’offensive de charme à l’ONU du dirigeant
iranien, qui s’est entretenu vendredi par téléphone avec le président
américain, un contact sans précédent à ce niveau depuis la révolution
islamique de 1979.
Selon les médias, M. Netanyahu a ordonné à ses ministres de ne pas faire de
déclarations publiques pour éviter qu’ils émettent des critiques contre le
président Obama.
La commentatrice politique de la radio miliaire a pour sa part cité des
proches de M. Netanyahu affirmant que le Premier ministre « n’est pas le seul à
ne pas croire aux belles paroles du président Rohani, mais c’est le seul à le
dire à haute voix ».
Selon M. Netanyahu « rien n’a changé » dans le programme nucléaire iranien et
il va tenter de convaincre la communauté internationales de « maintenir la
pression voire même de durcir les sanctions contre Téhéran et surtout pas de
les alléger » tout en soulignant que l’option militaire contre le programme
nucléaire iranien doit rester sur la table, a ajouté la radio militaire.
Les pays occidentaux et Israël, ennemi juré de Téhéran, soupçonnent l’Iran
de chercher à fabriquer l’arme atomique sous couvert de son programme
nucléaire civil, ce que dément la République islamique.
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