JERUSALEM, 27 sept 2013 (AFP) – La mission d’une diplomate française en
poste à Jérusalem, impliquée dans un incident avec des militaires israéliens
en Cisjordanie, va être écourtée à la suite d’un accord entre les deux
gouvernements, a-t-on appris vendredi de source diplomatique israélienne.
La diplomate, Marion Fesneau-Castaing, « va rentrer chez elle », a affirmé à
l’AFP un responsable du ministère israélien des Affaires étrangères, sans
précision de date, ajoutant que les deux parties étaient convenues de régler
l’affaire dans la discrétion.
« Cela n’affecte en rien les très bonnes relations entre nous et les
Français », a-t-il assuré sous le couvert de l’anonymat.
Le consulat de France à Jérusalem s’est refusé à tout commentaire.
Mme Fesneau-Castaing faisait partie d’un groupe de diplomates européens
accompagnant le 20 septembre un convoi acheminant des tentes pour venir en
aide à des bédouins palestiniens dont le village de Makhoul, dans la vallée du
Jourdain, a été démoli par l’armée israélienne.
Les militaires israéliens avaient bloqué de force le convoi et confisqué
les tentes. La diplomate française, tirée du camion, s’était retrouvée au sol.
Sur des images de l’incident diffusées par la suite sur internet, on la voit
frapper de la main un garde-frontière israélien casqué.
L’ONU et l’Union européenne (UE) avaient protesté contre la confiscation de
l’aide, tandis que le ministère israélien des Affaires étrangères avait
qualifié les diplomates impliqués de « provocateurs ».
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