Le taux de chômage a baissé de 0,1 point au premier trimestre, après avoir atteint un niveau historiquement haut en fin d’année dernière. Une embellie qui profite aux seniors alors que les jeunes restent particulièrement touchés.
C’est une accalmie que personne n’attendait si tôt. Alors que l’Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE) prévoit pour la France une légère inversion de la courbe du chômage pour la fin de l’année 2015, l’Institut National de la Statistique (INSEE) annonce, ce jeudi, une baisse surprise (-0,1 point) du nombre de demandeurs d’emploi au premier trimestre 2015. Après avoir atteint, fin 2014, son plus haut niveau depuis 1997 (10,1%), le taux de chômage redescend à 10 % de la population active.
Selon l’INSEE, la statistique baisse également de 0,1 % en incluant l’Outre-mer (10,3%) au premier trimestre, période durant laquelle la France a connu un rebond de croissance. Des chiffres inattendus pour l’Institut qui s’attendait, dans ses dernières prévisions, à des taux de 10,1% en métropole et de 10,5% avec l’Outre-mer.
Un jeune sur quatre au chômage
Cependant, ces évolutions sont à analyser avec prudence car elles se situent dans la marge d’erreur de +/-0,3 point de la statistique de l’INSEE. Surtout, la baisse ne concerne que les séniors dont le taux recule de 0,4 point à 6,4 %. Dans le même temps, les jeunes voient leur situation se détériorer. Près d’un quart des actifs de moins de 25 ans (24,1%) sont au chômage. La hausse est encore plus spectaculaire sur un an (+1,2 points).
Cette baisse surprise du chômage au premier trimestre est à relativiser car elle coïncide avec une réduction des taux d’emploi et d’activité. Au total, l’INSEE recense 2,858 millions de personnes sans emploi en métropole soit 38.000 de moins (-1,3%) qu’à la fin 2014. Le président de la République, François Hollande, a souvent répété qu’il ne briguerait pas de second mandat s’il ne parvenait pas à réduire le chômage.