Le dernier rapport du Bureau National de Vigilance Contre l’Antisémitisme (BNVCA), présidé par Sammy Ghozlan vient de sortir, et à la lecture de ce bilan, un chiffre me frappe : trois actes antisémites sont recensés par jour. Un chiffre qui, déjà violent en soi, masque une triste réalité : un nombre important d’agressions n’est suivi ni de plainte ni d’action en justice, par peur des représailles.
La France pays antisémite ? La réalité est plus complexe et surtout bien différente de ce que les leçons de l’Histoire nous ont enseigné. Et pour en donner tous les contours, force est de sortir du politiquement correct. Car un fait est indéniable : les agressions que subissent, on peut le dire, quotidiennement, les français juifs sont le fait d’individus issus de l’immigration et de confession musulmane. Dans leur immense majorité.
Ceux qui, sur le sol républicain, appellent à nous anéantir en France, ceux qui tuent des juifs depuis près de 10 ans , sont bien des individus issus de la communauté musulmane, 100 % de ceux qui ont tué des juifs en France sont des musulmans. Triste constat pour une France qui voulait promouvoir l’égalité, la fraternité et le vivre ensemble.
Aujourd’hui, nous avons donc le droit et même le devoir de demander des comptes àceux , qui soit-disant nous représentent, c’est à-dire le CRIF…
Depuis des années, le Crif gère les affaires d’agressions et rien n’en ressort. Aucune nouvelle de ce qui s’est passé à Créteil (Val-de-Marne), ou deux ados avaient été agressés… Silence Radio… L’agression et le viol, encore une fois à Créteil, encore rien… Le silence est omniprésent.
Dernièrement, l’agression du petit Guershon, dans le 19ème arrondissement de Paris, n’a pas suscité plus de réactions de nos instances dirigeantes. Cerise sur le gâteau, le dernier acte antisémite fait froid dans le dos. De faux techniciens se sont introduits tout récemment au sein de l’école Ganenou, boulevard Voltaire, à Paris, prétextant vouloir vérifier les compteurs d’eau. Fait encore plus grave, 72 heures après les faits, je me suis moi-même rendu sur place, pour constater l’effraction à la demande du BNVCA. J’ai pu alors pénétré dans l’école comme dans un moulin, profitant de l’absence momentannée des militaires chargés de la sécurité des lieux ( porte de sécurité ouverte) . Si c’est en laissant tout le monde, moi y compris, pénétrer dans l’école sans aucun contrôle que les instances dirigeantes prennent en main une telle affaire, il y a de quoi s’inquiéter sérieusement !!!
Il faut préciser que lors de cet événement, un représentant du BNVCA s’était déplacé pour apporter une aide à l’école. Il a été éconduit par les personnes présentes, au motif que le SPCJ, qui agit sous la houlette du CRIF, avait déjà été saisi de l’affaire. En avez- vous entendu parler ? Certainement pas ! Les affaires de ce type sont bien évidemment étouffées. Surtout ne pas affoler, ne pas faire de vague. C’était il y a à peine trois semaines. Mais pourquoi refuse-t-on au public le droit légitime à être informé ?
Notons d’ailleurs qu’un certains nombres de parents d’élèves de l’école Ganenou ont pris l’initiative de gérer la sécurité aux abords de l’école en faisant des rondes lors des entrées et sorties des enfants… Preuve qu’en matière de sécurité, nous sommes désormais face à nous-mêmes ?
Aujourd’hui, la communauté juive, Monsieur Cukierman, vous demande des comptes. En tant que Président du Crif, vous devez répondre à ceux qui s’inquiètent. Pourquoi un tel manque de transparence, pourquoi tant de passivité ? Pourquoi n’y a-t-il aucune réaction face à la fracture qui s’est installée avec une partie radicalisée de la communauté musulmane. Que fait le Crif des subventions que donne l’Etat pour la sécurité des biens communautaires…
Nous attendons vos réponses….
Am Israel Hai
Alain Sayada