Des tractations sont en cours pour revoir l’aide militaire américaine à Israël qui devrait augmenter en 2017, d’après des sources américaines et israéliennes révélées vendredi par l’agence Reuters.
Depuis 2007, les Etats-Unis accordent à Israël une aide militaire d’un montant de 3 milliards de dollars par an (soit 2.74 milliards d’euros). D’après un responsable américain, il s’agirait d’une hausse d’environ 20% du montant initial, tandis qu’un responsable israélien évoque une hausse de 40%.
Ces mêmes sources indiquent que cette décision aurait un lien avec les discussions sur le nucléaire iranien et l’intention des Etats-Unis de « rassurer » Israël quant aux conséquences d’un accord.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avait de nouveau cette semaine brandi le spectre d’un Iran “mille fois plus dangereux” que l’organisation Etat islamique si les grandes puissances lui permettent de posséder la bombe atomique, ont rapporté ses services.
“Aussi terrifiant que soit l’EI, l’Iran, premier Etat terroriste de notre époque, sera, une fois qu’il aura acquis l’arme nucléaire, cent fois plus dangereux, mille fois plus dangereux et plus destructeur que l’EI”, a dit M. Netanyahou, le jour où devaient se tenir de nouvelles discussions en vue d’un accord international sur le nucléaire iranien.
“Les discussions du P5+1 sont en train de reprendre, et je crains de leur part une précipitation vers ce que je considère comme un très mauvais accord”, a déclaré Netanyahou. Il a répété que, selon lui, l’accord qui se profile non seulement “pave la voie vers la bombe pour l’Iran, mais remplit les caisses iraniennes de dizaines de milliards de dollars qui lui serviront à poursuivre sa politique d’agression à travers le Moyen-Orient”.
Il faisait référence aux sommes qui seraient réinjectées dans l’économie iranienne en cas de levée des sanctions internationales.
“Il faut combattre ISIS. Il faut aussi stopper l’Iran”, a-t-il dit à l’occasion d’une rencontre avec le sénateur américain Bill Cassidy.
Benyamin Netanyahou est depuis des mois l’un des plus farouches détracteurs des termes de l’accord qui pourrait être conclu entre l’Iran et le groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne).
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