La présence d’Israël a l’Eurovision, a suscité, parfois, les histoires les plus étonnantes. On ne parle pas ici simplement de la victoire de Dana International… Mais d’histoires que nous avions oublié…
En 1978, une page de pub pour cacher Israël. Israël a remporté sa première victoire en 1978. Plusieurs chaînes de télévision d’Afrique du Nord et du Proche-Orient ont choisi de diffuser des pubs à la place de la prestation d’Izhar Cohen et les Alphabeta. Plus étonnant encore : en Jordanie, les journaux ont annoncé le lendemain la victoire de la Belgique… qui était arrivée à la 2e place.
En 1998, la diva n’a pas plu à tout le monde. Le fait qu’une femme trans représente Israël a provoqué l’indignation des juifs ultra-orthodoxes et autres conservateurs. Dana International a été la cible d’insultes et même de menaces de mort. Mais cela ne l’a pas empêché de remporter la victoire finale, sur le fil avec sa chanson « Diva ».
En 2000, une partie de pingpong diplomatique. Lors des répétitions, Ping Pong, le groupe représentant Israël, s’est mis à agiter des drapeaux israéliens et syriens en guise de message de paix. Furieux, Gil Samnsonov, président de l’Autorité de radiodiffusion israélienne (IBA), a désavoué le groupe, dont les membres se sont retrouvés contraints de prendre toutes les dépenses (voyage, hôtel…) à leur charge. Lors de la finale, ils ont à nouveau brandi des drapeaux et les chanteurs se sont malicieusement embrassés sur la bouche au milieu de la chanson.
En 2005, le Liban a refusé toute concession. Alors qu’il devait participer au concours pour la première fois, le Liban a dû se retirer car il refusait de respecter le règlement. La Constitution libanaise interdisant de faire la promotion de produits en provenance d’Israël, la chaîne se refusait à diffuser la prestation du candidat de l’Etat hébreu.
En 2015, la Hongrie n’évoquera pas sa haine d’Israël. « 2014. Gaza. Les deux tiers des victimes étaient des civils, dont plus de 500 enfants. » Ce passage de la chanson « Wars for Nothing » (« Guerres inutiles ») représentant la Hongrie n’a pas plu à tout le monde en Israël. L’ambassadeur israélien en Hongrie a demandé que ces quelques mots chantés par une franco-hongroise soient retirés de la chanson. Une requête acceptée, au motif que l’Eurovision interdit les textes porteurs de messages politiques.
Par Amory Vuibert