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L’Etat islamique, un million de dollars de revenus quotidiens

Le groupe terroriste engrange chaque jour d’énormes rentrées d’argent. Grâce, en partie, au pétrole. Mais aussi et surtout grâce aux taxes et à l’extorsion.

Selon les dernières recherches du très sérieux think tank américain Rand Corporation, l’État islamique (EI) a des revenus et des actifs plus que suffisants, et répartis sur un large éventail de « ressources », pour couvrir ses dépenses courantes. Et ce malgré les nombreuses frappes aériennes de la coalition et la baisse des prix du pétrole.

Ainsi, l’étude dont le « New York Times » se fait l’écho, explique que les salaires des employés du gouvernement irakien sont imposés à hauteur de 50% et les entreprises peuvent être imposées à hauteur de 20% par l’organisation terroriste, qui engrangerait ainsi plus d’un million de dollars par jour. L’EI a ainsi rééquilibré ses finances, touchées par la baisse des activités dans le secteur du pétrole et des banques.

Le pétrole n’est pas la première source d’argent

L’infrastructure pétrolière de l’EI, en particulier les raffineries, a été prise pour cible par les raids aériens, faisant tomber les revenus du pétrole à environ 2 millions de dollars par semaine. Cependant, le groupe djihadiste ne dépend pas de la rente pétrolière, la plus grande partie de la production étant utilisée pour sa propre consommation.

Selon les chiffres de Rand Corporation et du département du Trésor américain, sur lesquels s’appuie le « NYT » pour donner une estimation des principaux revenus de l’organisation, le pétrole ne représentait en 2014 que 100 millions de dollars sur une manne globale estimée à plus d’un milliard et dont plus de la moitié (600 millions) provient des taxes et de l’extorsion.

Les salaires, principale dépense

Concernant les dépenses, l’institut américain estime que la majeure partie se fait sur les salaires : entre 3 et 10 millions de dollars par mois. « L’État islamique investit également dans des institutions de l’Etat-policier, comme les comités, les médias, les tribunaux et la régulation du marché, mais offre relativement peu de services », apprend-on.

Daech investit dans l’humain mais, en revanche, pas question d’investir dans des infrastructures. « L’organisation évite les investissements dans les infrastructures, car ils peuvent être des cibles faciles pour les attaques, et le territoire qu’elle détient peut changer rapidement. »

S. D. 

Source : Nouvel Obs

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