Chaque année, la marche au cœur de Jérusalem célébrant l’anniversaire de la
libération de la ville a causé remous et tensions. Mais cette année, on s’attendait
au pire. Explications…
Fête, dicours, cérémonies officielles, rien ne manque pour célébrer dignement le 48ème
anniversaire de la libération de Jérusalem. Devant le Kotel, des dizaines de milliers
d’Israéliens sont allés prier et dancer, pour fêter avec ferveur cet anniversaire
particulier. Mais plus tôt dans la journée, l’ambiance était nettement moins festive :
plusieurs milliers de juifs ont en effet investi les quartiers arabes de la ville en criant des
slogans nationalistes. Cette année, la haute cour de justice a autorisé que la marche dite,
marche des Drapeaux, traverse les quartiers arabes de la ville. Une incursion vécue
comme une véritable provocation pour les habitants de ces quartiers. Sous haute
tension, la zone a donc été investie par plus de 2000 policiers israéliens tentant de
maintenir l’ordre. Quant aux commerçants locaux, ils ont été priés de fermer boutique
afin d’éviter tout dérapage. Malgré ces précautions prises par les forces de sécurité
israéliennes, les tensions ont provoqué des heurts entre manifestants juifs et arabes
israéliens ou palestiniens. Un soldat a été blessé près de la porte de Damas, ainsi que
quatre policiers plus tard dans la journée. Côté palestinien, on dénombre également
plusieurs blessés, selon des témoins cités par l’AFP.
Benjamin Netanyahu : « Jérusalem est notre maison et nous y resterons »
C’est lors d’une cérémonie officielle en présence du président Reuven Rivlin sur la
« colline des munitions » où se trouvent un mémorial et un musée militaire située dans la
partie orientale de la ville que Benjamin Netanyahu a pris la parole. En ce jour festif
durant lequel Israël célèbre le 48ème anniversaire de la réunification de Jérusalem après
la reconquête en 1967 de la partie orientale de la ville, son discours ne laissait aucun
doute sur ses positions concernant Jérusalem. Pour lui, la ville d’or est et restera la
capitale d’Israël.
« Jérusalem restera unifiée et sous souveraineté israélienne », a-t-il affirmé. Jérusalem ne
sera plus jamais une ville blessée et démembrée. Nous maintiendrons une Jérusalem
unifiée sous souveraineté israélienne ».
« Jérusalem a toujours été la capitale du Peuple juif, et d’aucune autre nation. C’est ici que
notre destin en tant que Nation a débuté, c’est notre maison et nous y resterons.
Jérusalem divisée est un souvenir qui appartient au passé », a encore indiqué le Premier
ministre.
Autant de phrases fortes qui ne laissent aucun doute sur l’hostilité de Benjamin
Netanyahu envers un éventuel partage de la ville d’or dans les volets de négociations
avec les Palestiniens.
Par ailleurs, le Premier ministre en a profité pour indiquer que le dossier nucléaire
iranien n’était pas clos selon lui. Dangereux pour le monde comme pour la sécurité
d’Israël, les accords qu’espèrent conclure les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la
Chine et la Russie d’ici à la fin juin avec l’Iran sont encore renégociables a-t-il estimé.
« Il n’est pas encore trop tard pour retirer le plan qui va donner à l’Iran un accord lui
ouvrant la voie à l’acquisition de l’arme nucléaire », a annoncé le Premier ministre au
cours des cérémonies de Yom Yerushalaym.
Alain SAYADA- IsraelActualites.com