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Texas: l’AFDI, un groupe habitué des campagnes contre l’islam

L’AFDI, l’association
organisatrice du concours de caricatures du prophète Mahomet prise pour cible
dimanche par deux hommes armés au Texas, s’est fait une spécialité des
campagnes publicitaires dénonçant l’islam et les pays musulmans.
L’American Freedom Defense Initiative (Initiative américaine de défense de
la liberté), dirigée par Pamela Geller, une figure controversée et habituée
des provocations, avait mis en jeu 10.000 dollars pour le gagnant du concours
de caricatures.
« Haine islamique anti-juive: c’est dans le Coran. Deux-tiers de l’aide
américaine vont aux pays islamiques. Stoppez le racisme. Mettez fin à toutes
les aides aux pays islamiques », affirmait l’an dernier une campagne
publicitaire payée par l’AFDI à Washington en 2014.
En 2012, une autre publicité diffusée à New York et San Francisco invitait
à « choisir l’homme civilisé » contre le « sauvage ». « Soutenez Israël. Combattez
le jihad », ajoutait le texte.
Le parlementaire américain Mike Honda avait dénoncé cette campagne comme
une « incitation à la haine », et des affiches avaient été recouvertes de
peinture par des militants opposés à cette campagne.
Pamela Geller a déclaré vouloir stopper « l’islamisation » de la société
américaine, et « mettre fin aux exactions de l’hégémonisme islamiste ».
Le groupe se place sous l’étendard de la défense de la liberté
d’expression.
Le concours de caricatures organisé à Garland « relève du 1er amendement » de
la Constitution américaine qui garantit cette liberté, affirme Tom Trento, un
militant du groupe dans une vidéo enregistrée sur place et postée sur le site
internet de l’organisation.
« Ce n’est pas un évènement anti-musulman ou un appel à la haine ou quoique
ce soit dans ce style, c’est absurde de voir les choses comme ça », a-t-il
affirmé.
Mais le Southern Poverty Law Center, une association américaine qui traque
les groupes entretenant la haine raciale, classe pour sa part l’AFDI comme un
« groupe anti-musulman ».
En septembre dernier, l’AFDI avait suscité la polémique en lançant une
campagne de publicité à New York utilisant une photo du journaliste James
Foley, prise juste avant qu’il ne soit décapité par les extrémistes du groupe
Etat islamique en Syrie.
La campagne, d’un coût de 100.000 dollars, avait été retirée après des
protestations de la famille de James Foley.
sdo/lby/gde

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