Une nouvelle plaque en mémoire d’Ilan Halimi,
jeune juif tué en 2006 par le « gang des barbares », sera posée mardi à 19H à
Bagneux (Hauts-de-Seine), ville de son calvaire, a annoncé à l’AFP la mairie
de cette commune de banlieue parisienne.
« La ville invite les habitants, les représentants des cultes et les
responsables associatifs à prendre part à ce moment de souvenir », a poursuivi
la municipalité, qui dénonce à nouveau un « acte odieux ».
L’enquête pour « dégradation volontaire », ouverte dimanche par le parquet de
Nanterre après une plainte de la maire Marie-Hélène Amiable, se poursuit au
commissariat de Bagneux.
« Aucune inscription antisémite n’a été constatée » sur les lieux, a fait
savoir le parquet. « Une pierre a été saisie », a précisé une source policière.
La dégradation avait été découverte samedi vers 13H par l’un des adjoints
de l’édile, alors qu’il se promenait dans le Parc Richelieu, au centre de la
ville.
« Ilan Halimi, victime de la barbarie, de l’antisémitisme et du racisme »,
pouvait-on lire sur la stèle, posée au pied d’un jeune chêne planté lors d’une
cérémonie de commémoration en 2011, après le procès du « gang des barbares »,
dont le chef, Youssouf Fofana, a été condamné à la réclusion criminelle à
perpétuité.
C’est dans une cité populaire de Bagneux qu’Ilan Halimi avait été torturé
trois semaines durant en 2006, après avoir été enlevé. Le jeune vendeur de
téléphones portables, âgé de 23 ans, avait été retrouvé agonisant au bord
d’une voie ferrée dans l’Essonne, nu, bâillonné et menotté. Il était mort lors
de son transfert à l’hôpital.
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