Trois personnes ont été placées en garde à vue, dont un Français de 27 ans, appréhendé ce dimanche matin à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Son ADN a été identifié sur une brosse à cheveux qui se trouvait au domicile parisien de Sid Ahmed Ghlam.
La traque des éventuels complices de Sid Ahmed Ghlam avance. Trois hommes ont été placés en garde à vue dimanche, dans le cadre de l’affaire du projet d’attentat contre au moins une église de Villejuif, a-t-on appris de sources concordantes, confirmant une information de M6 et d’Europe 1.
L’un des trois complices présumés de Ghlam est un Français de 27 ans, interpellé dimanche matin à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Son ADN a été identifié sur une brosse à cheveux découverte au domicile parisien de Ghlam. On ignore pour l’heure le degré d’implication éventuelle de l’homme interpellé dimanche.
Depuis l’arrestation fortuite de Ghlam dimanche 12 avril, les enquêteurs tentent de déterminer les soutiens dont semble avoir bénéficié le suspect, connu des services depuis le printemps 2014 pour s’être radicalisé.
Cette semaine, Emilie L., une femme de son entourage interpellée mercredi à Saint-Dizier, en Haute-Marne, où a vécu Sid Ahmed Ghlam, a fait deux jours de garde à vue, avant d’être remise en liberté.
Un projet d’attentat probablement « télécommandé à distance »
Vendredi soir, cet Algérien de 24 ans a finalement été mis en examen, et placé en détention provisoire. Il est notamment soupçonné d’avoir projeté des attaques contre au moins une église et d’avoir assassiné dimanche dernier à Villejuif (Val-de-Marne) Aurélie Châtelain, une femme de 32 ans dont le corps avait été retrouvé dans sa voiture.
Les services d’enquête soupçonnent son projet d’attentat d’avoir été « télécommandé à distance » par « un ou de mystérieux » hommes établis vraisemblablement en Syrie et lui ayant « ordonné clairement » de frapper des églises.
« Ce type d’individu n’agit pas seul », a déclaré de son côté le Premier ministre, Manuel Valls, qui a évoqué « une commande (…) pour cibler une église ». Les enquêteurs s’interrogent aussi sur l’importance et la provenance de l’arsenal retrouvé dans sa voiture et à son domicile.