Une semaine après l’entente entre la Maison Blanche et le Sénat sur la manière d’accéder à un accord avec l’Iran, les deux parties continuent de battre le fer. Les critiques contre le locataire de la Maison Blanche se font de plus en plus acérées, à tel point qu’Hillary Clinton, candidate à la succession d’Obama, a pris ses distances avec ce dernier.
Vendredi le président Obama avait été clair “Il n’y a pas besoin de l’approbation du Congrès lorsqu’il s’agit d’accords politiques”. Quant à l’un des principaux points de discorde, la date de la levée des sanctions, Obama a laissé entendre que les Etats-Unis pourraient faire montre de souplesse sur le sujet. “Une partie du travail de John Kerry sera de trouver les formules pour que les Iraniens puissent présenter l’accord de manière plus acceptable pour le régime”, a déclaré Obama.
Le président américain répondait au président de la Commission des affaires étrangères du Sénat Bob Croker, qui dans un article du “Washington Post”, affirmait que dès lors qu’un grand nombre de sanctions ont été imposées par le Congrès, il était évident que c’était au Congrès de déterminer le moment de la levée de celles-ci.
Une autre personne influente a abordé la question et n’y est pas allé avec le dos de la cuillère : Mortimer Zuckerman , Rédacteur en chef du magazine “U.S. News and World report”. Il a notamment écrit vendredi que l’accord avec l’Iran était «une trahison impardonnable d’Obama à Israël”. Zuckerman a déclaré qu’au lieu de dire “jamais” au programme nucléaire iranien, Obama se satisfait de 13 ans, tout au mieux.” Zuckerman accuse Obama “de tourner le dos à Israël menaçant son existence et de manière impardonnable”.
L’ancien président de l’Agence juive Nathan Charansky, a publié ce weekend un article dans le “Washington Post” sous le titre: “Quand l’Amérique a-t-elle oublié d’être l’Amérique ?” Charansky dans son article soutient que le président Barack Obama ignore systématiquement les préoccupations d’Israël sur la question, estimant que c’est seulement après avoir SIGNÉ
un accord sur le nucléaire que l’Iran évoluera et pas avant, comme le réclame Jérusalem.
Selon Charansky: “En tant qu’ancien ‘Prisonnier de Sion’, je ne peux pas ne pas comparer cette approche et celle des États-Unis lors des négociations avec l’Union soviétique … les différences restent flagrantes”.
Charansky blâme Obama et affirme ni plus ni moins que, comme il n’est pas disposé à croire en la justesse du rôle moral de l’Occident, il a abandonné l’avantage que les USA avaient sur l’Union soviétique dans les pourparlers.
