Paris, 2 avr 2015 (AFP) – Le parquet de Paris a ouvert une enquête
préliminaire pour contestation de crime contre l’humanité après les propos de
Jean-Marie Le Pen, qui a de nouveau qualifié jeudi les chambres à gaz de
« détail » de la Seconde Guerre mondiale, a indiqué une source judiciaire à
l’AFP.
L’enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre
la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne, selon cette source.
Le président d’honneur du FN a réitéré jeudi ses propos sur les chambres à
gaz, prononcés une première fois en 1987 et volontiers répétés depuis, et qui
lui ont valu plusieurs condamnations.
Interrogé par BFMTV-RMC sur la question de savoir s’il regrettait ces
propos formulés par le passé, M. Le Pen a répondu: « A aucun moment. Ce que
j’ai dit correspondait à ma pensée: que les chambres à gaz étaient un point de
détail de la guerre, à moins d’admettre que ce soit la guerre qui soit un
détail des chambres à gaz. »
A la question de savoir s’il maintenait ses dires, M. Le Pen a répliqué:
« Je les maintiens parce que je crois que c’est la vérité, et que ça ne devrait
choquer personne, qu’on a instrumentalisé cette affaire contre moi en y
introduisant un soupçon d’antisémitisme alors que je mets au défi quiconque de
citer une phrase antisémite dans ma vie politique. »
Ces propos ont déclenché un tollé des associations antiracistes et les
condamnations de plusieurs ministres. La présidente du FN, Marine Le Pen,
s’est désolidarisée des propos de son père, affirmant être « en profond
désaccord sur le fond et sur la forme ».
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