haut banniere

Démantèlement en région parisienne d’une cellule islamiste radicale – Par Rémy BELLON

PARIS, 06 sept 2013 (AFP) – Quatre Français membres présumés d’une cellule
islamiste radicale ont été interpellés jeudi en région parisienne par des
policiers de l’antiterrorisme qui les soupçonnent notamment d’un braquage
destiné à financer leur départ pour la Syrie.
Les quatre suspects, âgés de 23, 27, 32 et 33 ans, ont été placés en garde
à vue à la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), a-t-on appris
vendredi de sources policières. Leur garde à vue peut durer jusqu’à quatre
jours.
Selon ces sources, ils faisaient partie d’une cellule d’une douzaine de
personnes suivies depuis à peu près un an par la DCRI et la direction du
renseignement de la Préfecture de police de Paris (DRPP).
Parmi les personnes interpellées figure la tête du réseau, a précisé l’une
des sources policières.
Certains des suspects sont soupçonnés d’avoir attaqué mercredi une enseigne
de restauration rapide Quick à Coignières (Yvelines), ce braquage devant leur
permettre de financer un « éventuel départ pour mener le jihad en Syrie ».
Une partie des membres du groupe ou proches se sont déjà rendus en Syrie
apparemment pour y combattre, ont indiqué les mêmes sources.
Mercredi soir, trois hommes cagoulés et en possession de deux armes de
poing, sans doute factices, avaient fait irruption dans le restaurant,
menaçant le personnel et les clients. Sous la menace, le gérant avait ouvert
le coffre-fort, où ils avaient dérobé une somme en espèces estimée entre 2.000
et 2.500 euros.
Les armes ont été retrouvées lors des perquisitions, ainsi qu’une somme de
3.000 euros en espèces, a-t-on encore indiqué.
Deux des suspects ont été arrêtés à Paris, un autre dans les Yvelines, le
dernier à Ivry (Val-de-Marne).
« Discours anti-occidentaux et anti-juifs »
Des membres présumés de cette cellule, qualifiée par les sources de
« radicale et structurée », avaient été repérés par la DRPP lors de
manifestations, à Paris, devant l’ambassade des États-Unis en 2012. Ils
avaient été suivis et leurs « discours radicaux anti-occidentaux et anti-juifs »
mis au jour.
Ils ne se manifestaient pas sur internet, contrairement à de précédents
groupes d’islamistes radicaux démantelés en France. Mais, comme dans d’autres
affaires récentes, ils « montaient au braquage » afin de « se financer ».
C’est l’imminence de leur départ en Syrie et le braquage qui ont amené la
DCRI à lancer une série d’interpellations jeudi, a dit une source.
Il y a actuellement « plus d’une centaine de Français ou de résidents en
France » qui combattent en Syrie le régime de Bachar al-Assad, dans les rangs
de l’opposition officielle ou au sein de groupes jihadistes, a affirmé il y a
quelques jours le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls.
Selon des spécialistes du renseignement, environ 200 Français auraient
choisi depuis un an et demi d’aller combattre en Syrie, devenue une des
principales sources de préoccupation des services antiterroristes français.
La dernière affaire d’importance connue, à l’initiative de la DCRI, remonte
à juin dernier. Une dizaine d’islamistes radicaux « particulièrement dangereux »
avaient été arrêtés lors de coups de filet distincts en région parisienne. Ils
étaient connus et suivis par la police antiterroriste pour leur appartenance
au djihadisme et un financement présumé d’acheminement de militants à
l’étranger.
Les suspects étaient « tous connus des services de police pour des faits de
délinquance grave », avait-on indiqué de source policière, certains étant
soupçonnés du hold-up d’une agence de la Banque Postale.
Ces arrestations portaient à 48 le nombre d’interpellations effectuées par
la DCRI depuis le début de l’année, dans le cadre de son activité en matière
de lutte antiterroriste, dont 17 ont été écroués. En 2012, 78 personnes
avaient été interpellées dans ce genre d’affaires, dont 21 écrouées.
rb-ng-nal/at/phc

About The Author

Related posts

Leave a Reply

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *