Paris, 12 mars 2015 (AFP) – Le tribunal correctionnel de Paris a condamné
jeudi Jean-François Copé, Nathalie Kosciusko-Morizet et Alain Juppé à 1.000
euros d’amende chacun, avec sursis, pour avoir taxé publiquement Jean-Luc
Mélenchon d’accointances antisémites, en juin 2012.
Les trois juges de la 17e chambre ont également condamné les trois cadres
de l’UMP à 1.000 euros de dommages et intérêts chacun au titre du préjudice
moral.
Le parquet avait suggéré la relaxe, estimant que les propos visés ne
dépassaient pas le cadre de la liberté d’expression.
En trois jours, Nathalie Kosciusko-Morizet, Alain Juppé et Jean-François
Copé avaient successivement mis en cause l’ancien coprésident du Parti de
gauche pour ses liens avec des personnalités antisémites.
Ils faisaient tous référence au compositeur grec Mikis Theodorakis, dont
Jean-Luc Mélenchon avait relayé en 2011, sur son site, l’appel contre le
régime d’austérité imposé à la Grèce.
Un lien que les trois personnalités de l’UMP mettaient en parallèle avec
des déclarations antisémites faites en 2003 par le même Mikis Theodorakis.
Le 11 juin 2012, Mme Kosciusko-Morizet avait taxé, sur France 2, M.
Mélenchon d’accueillir « sur son site, des gens qui (faisaient) profession
d’antisémitisme ».
Le lendemain, sur France Inter, Alain Juppé l’avait accusé d' »entretenir
des relations sulfureuses avec certaines personnalités (…) qui (prônaient)
l’antisémitisme. Mikis Theodorakis, c’est un copain de Jean-Luc Mélenchon ».
M. Copé fermait le ban le surlendemain en reprochant au coprésident du
Front de gauche de « (cautionner) des propos qui ne sont pas les nôtres »,
citant « l’antisémitisme ».
M. Mélenchon a depuis nié avoir eu connaissance, à l’époque, des
déclarations faites par M. Theodorakis en 2003.
Le leader du Parti de gauche avait réclamé 1.000 euros de dommages et
intérêts chacun à Mme Kosciusko-Morizet et à M. Juppé, et 5.000 euros à M.
Copé.
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