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Rue des Rosiers: le suspect norvégien a peu de chances d’être inquiété

L'un des  auteurs de l'attentat de la rue des Rosiers à Paris
L’un des auteurs de l’attentat de la rue des Rosiers à Paris

Oslo, 5 mars 2015 (AFP) – Le suspect norvégien de l’attentat de la rue des
Rosiers a peu de chances d’être arrêté ou extradé par la Norvège au vu de sa
législation, ont indiqué jeudi à l’AFP des sources au sein des autorités
norvégiennes.
Soupçonné d’être l’un des auteurs de l’attaque qui avait fait six morts et
22 blessés dans un quartier juif de Paris en 1982,  est visé par un mandat d’arrêt international délivré par la France.
Les proches de cet homme de 56 ans, établi en Norvège depuis 1991 et
aujourd’hui ressortissant norvégien, nient son implication, affirmant qu' »il y
a erreur sur la personne ».
« Mon mari n’a jamais tué personne. Il n’a jamais été en France », a déclaré
mercredi à l’AFP l’épouse du suspect qui vit à Skien, une petite ville au
sud-ouest d’Oslo.
« La police n’a pas pris contact avec nous », a-t-elle ajouté, présentant son
époux comme quelqu’un qui « a travaillé pour l’OLP » et comme un proche du
dirigeant historique de cette organisation palestinienne, Yasser Arafat.
Les chances d’une extradition ou de poursuites judiciaires semblent à ce
jour limitées, à en croire des responsables pénaux norvégiens.
« À ce jour, d’une manière générale, il n’y a pas de disposition juridique
en Norvège permettant d’expulser un citoyen norvégien vers la France ou tout
autre pays », a déclaré à l’AFP un responsable du ministère public norvégien
qui ne veut pas être identifié.
En outre, « un acte terroriste perpétré en 1982 serait couvert par la
prescription » en Norvège, a-t-il précisé.
La substance de ces propos a été confirmée à l’AFP au ministère de la
Justice et au sein des services de renseignement chargés de la lutte
antiterroriste.
Les délais de prescription pour ce genre de crimes ont longtemps été de 25
ans en Norvège. Si une loi de 2013 a supprimé toute prescription pour « actes
de terrorisme graves », elle n’a pas d’effet rétroactif.
Walid Abdulrahman Abou Zayed est suspecté d’avoir fait partie du commando
qui, le 9 août 1982, avait lancé une grenade dans le restaurant Jo Goldenberg
puis ouvert le feu dans l’établissement et contre des passants, lors d’une
opération attribuée à un groupe palestinien dissident de l’OLP, le
Fatah-Conseil révolutionnaire (Fatah-CR) d' »Abou Nidal ».
La justice française a émis un mandat d’arrêt contre deux autres suspects:
Mahmoud Khader Abed Adra, 59 ans, qui vit aujourd’hui à Ramallah, en
Cisjordanie, et Souhair Mouhamad Hassan Khalid al-Abassi, 62 ans, installé en
Jordanie.

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