Jérusalem, 22 fév 2015 (AFP) – Le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu a accusé dimanche l’Iran de chercher à ouvrir un « troisième front »
contre Israël, sur le plateau syrien du Golan, tout en développant ses
capacités nucléaires.
« Parallèlement aux actions du (mouvement chiite libanais) Hezbollah dans le
Nord et (du mouvement islamiste palestinien) Hamas dans le Sud, qui agissent
sous sa supervision directe, l’Iran essaie de développer un troisième front
sur le plateau du Golan, dans le sud de la Syrie, via des milliers de
combattants du Hezbollah « , a affirmé M. Netanyahu lors du Conseil
hebdomadaire des ministres.
Un raid de l’armée israélienne dans la partie du Golan contrôlée par la
Syrie avait tué le 18 janvier six membres du Hezbollah — mouvement soutenu
par l’Iran et qui combat en Syrie aux côtés des troupes du régime de Bachar
al-Assad – ainsi qu’un général des Gardiens de la Révolution, l’armée d’élite
iranienne.
M. Netanyahu a déploré le fait que le « terrorisme meurtrier » de Téhéran
n’ait « pas empêché la communauté internationale de continuer à négocier un
accord nucléaire avec l’Iran qui va lui permettre de construire la capacité
industrielle pour développer des armes nucléaires ».
Le Premier ministre israélien, en campagne pour les législatives du 17
mars, prononcera le 3 mars au Congrès américain un discours sur l’Iran, sujet
de discorde entre le Congrès et le président américain.
L’Iran et le groupe des 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, France, Royaume-Uni
et Allemagne) tentent de s’entendre sur un accord global autorisant certaines
activités nucléaires civiles mais qui empêcherait Téhéran de se doter de
l’arme atomique, en échange de la levée des sanctions internationales qui
pèsent sur son économie.
Le secrétaire d’Etat américain John Kerry devait avoir dimanche à Genève de
nouveaux entretiens avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif, après
avoir souligné la veille le « chemin à parcourir » avant un accord.
hmw-jjm/cco/jri