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Syrie: Israël reste « prêt à tous les scénarios » (Netanyahu)

JERUSALEM, 01 sept 2013 (AFP) – Le Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu a souligné dimanche qu’Israël restait « prêt à tous les scénarios »,
au lendemain de la décision du président américain Barack Obama de solliciter
le feu vert du Congrès pour une action militaire en Syrie.
« Israël est calme et sûr de lui-même, les citoyens d’Israël savent que nous
sommes prêts à tous les scénarios », a déclaré M. Netanyahu au début de la
réunion hebdomadaire du Conseil des ministres, selon des propos diffusés à la
radio publique.
« Nos ennemis ont de très bonnes raisons de ne pas tester notre force, notre
puissance. Ils les connaissent », a-t-il ajouté.
Israël, voisin de la Syrie, s’est préparé au cours des derniers jours à de
possibles débordements sur son territoire d’une éventuelle intervention
militaire étrangère contre Damas.
L’Etat hébreu a ainsi déployé des systèmes anti-missiles dans le nord,
région la plus exposée, mais aussi à Tel-Aviv, agglomération de près d’un
million d’habitants.
Le rappel « en cas de besoin » d’un millier de réservistes a aussi été
approuvé, et des masques à gaz ont été distribués à la population.
Mais samedi soir, Barack Obama, tout en approuvant le principe d’une
intervention militaire, a repoussé l’échéance d’une éventuelle frappe en la
conditionnant à un vote du Congrès, en vacances jusqu’au 9 septembre.
Dans sa guerre contre la rébellion, le régime syrien est accusé d’avoir
utilisé le 21 août des armes chimiques dans la banlieue de Damas, une attaque
qui a fait des centaines de morts, selon les services de renseignements
américains et l’opposition syrienne.
Les responsables israéliens se sont efforcés publiquement de laisser leur
pays à l’écart du dossier syrien et d’une éventuelle intervention étrangère.
Mais un haut responsable militaire de l’Iran, ennemi juré d’Israël et
principal allié régional de Damas, a récemment avertit qu’une action militaire
en Syrie mènerait l’Etat hébreu « au bord des flammes ».
Aucun ministre israélien n’a commenté explicitement, dimanche, la décision
de Barack Obama.
Bachar al-Assad « est un lâche assassin (…). Occupez-vous de lui », a
toutefois déclaré à la radio, à l’attention de Washington, le ministre du
Logement Uri Ariel, membre du Foyer Juif, un parti nationaliste religieux.
La presse israélienne s’est, elle, montrée globalement critique à l’égard
de M. Obama, décrit par le quotidien à grand tirage Israel Hayom (proche de
l’actuel gouvernement) comme un « président fébrile, paralysé par son statut de
lauréat du prix Nobel de la paix ».
« Quel que soit le scénario, les haut-responsables israéliens pensent que
les Etats-Unis ont laissé passer l’occasion et que n’importe quelle attaque
serait désormais inefficace », a avancé le Yediot Aharonot.
« Assad se frotte les mains, et les Iraniens poursuivent tranquillement leur
chemin vers la bombe atomique », a ajouté ce quotidien, en référence au
programme nucléaire controversé de Téhéran.
scw-gk/cnp

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