Le président du Consistoire de France, Joël Mergui, a réagi mardi à l’agression de trois militaires à Nice en déplorant que les attentats de janvier n’aient pas servi « d’avertissement aux extrémistes, qui n’ont de cesse de s’en prendre à la communauté juive ».
Trois militaires en faction DEVANT un centre communautaire juif abritant le Consistoire de Nice, en centre-ville, ont été agressés au couteau mardi après-midi par un homme interpellé dans la foulée.
« Il va de soi que les derniers attentats n’ont pas servi de leçon et encore moins d’avertissement aux extrémistes, qui n’ont de cesse de s’en prendre à la communauté juive », écrit Joël Mergui dans une déclaration à l’AFP.
Les attentats parisiens des 7, 8 et 9 janvier ont fait 17 morts, dont quatre juifs dans un supermarché casher, entraînant le déploiement de milliers de policiers, gendarmes et soldats supplémentaires devant les lieux de culte et communautaires.
« Aujourd’hui l’agression de militaires chargés de protéger les usagers de nos lieux de cultes montre que la République est, comme à Toulouse ou à Montauban (en 2012, NDLR), toujours la cible des mêmes fanatiques qui haïssent à la fois les Juifs et la démocratie », ajoute le responsable de l’instance de représentation religieuse de la première communauté juive d’Europe.
Selon Joël Mergui, « le mode opératoire utilisé à Nice laisse craindre le passage à l’acte », après « un mot d’ordre des islamistes radicaux dont les vidéos d’appel aux meurtres pullulent sur les réseaux sociaux ».
« Il est temps que la peur change de camp et que les peines prononcées (à l’encontre des jihadistes, NDLR) soient exemplaires », estime encore le président du Consistoire central.
Le président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), Sacha Reingewirtz, a pour sa part condamné une « agression lâche » qui montre que « les terroristes sont en guerre contre la France et ses symboles ».