ATTENTION – avec changement d’origine, couleurs, dirigeants libanais,
communiqué armée israélienne, ///
GESHER HAZIV (Israël), 22 août 2013 (AFP) – Quatre roquettes ont été tirées
jeudi du sud du Liban vers le nord d’Israël, faisant des dégâts mais pas de
riposter après cette attaque revendiquée par un groupe jihadiste.
Les tirs ont déclenché les sirènes d’alerte dans la région de la villecôtière israélienne de Nahariya où, peu après l’attaque la police a exhorté
« Quatre roquettes ont été tirées vers des zones civiles dans le nord
d’Israël », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.
« Une des roquettes a été interceptée par une batterie du système de défense
antimissile Iron Dome entre Acre et Nahariya », a-t-elle dit, ajoutant: « deux
autres roquettes ont atterri dans des zones peuplées causant des dégâts mais
pas de victimes ». L’armée n’a pas précisé ce qu’il était advenu de la
quatrième roquette.
Une source au sein des services de sécurité libanais a indiqué que des
« inconnus » avaient tiré « quatre roquettes vers Israël à partir de deux
secteurs, à l’est et au sud de la ville de Tyr ». Des habitants de cette région
Abdallah Azzam, un groupe lié à Al-Qaïda qui avait déjà revendiqué des
attaques similaires contre l’État hébreu en 2009 puis 2011.
L’armée israélienne « tient le Liban et les forces armées libanaises comme
les institutions pour responsables de cette attaque », selon le communiqué de
l’armée israélienne, précisant que les roquettes avaient été tirées par des
jihadistes.
Un correspondant de l’AFP a vu un trou dans le sol à Gesher Haziv, un
kibboutz situé à l’est de Nahariya, ainsi que des débris provenant notamment
de deux voitures endommagées. Les services d’urgence n’ont pas fait état de
victimes.
Un porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Peter Lerner, a qualifié
l’attaque de « gratuite », précisant que l’armée n’avait pas riposté. Un autre
porte-parole a affirmé que l’armée voyait dans cette attaque un « incident
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a cependant mis en garde
contre toute attaque de ce type.
« Quiconque nous fait du mal, ou tente de nous faire du mal, devrait savoir
que nous le frapperons », a-t-il dit lors d’une intervention télévisée.
Le président libanais Michel Sleimane a estimé que les tirs étaient « une
violation de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU et de la
souveraineté libanaise ». « Je demande aux services concernés d’arrêter et de
présenter à la justice les auteurs de ces actes ».
Pour le Premier ministre démissionnaire Najib Mikati, « il s’agit de
tentatives claires pour (…) transformer de nouveau le Liban en un terrain de
règlements de comptes entre parties étrangères ».
Entretemps, l’armée libanaise a ouvert une enquête en coopération avec la
Force intérimaire des Nations unies (Finul) stationnée dans le sud du Liban.
Après l’attaque, l’armée a découvert quatre plateformes en bois ayant servi
pour les lance-roquettes dans la région d’Al-Haouch, au sud-est de Tyr, à
environ 20 kilomètres de la frontière avec Israël, selon une source de la
Sécurité.
Côté israélien, Arieh Herzog, un ancien directeur de l’Organisation de
défense balistique, qui dépend du ministère de la Défense, a souligné que les
capacités de défense balistique de l’État hébreu étaient « bien meilleures »
qu’elles ne l’étaient lors de la guerre entre Israël et le Hezbollah libanais
« Nous n’avons pas suffisamment de batteries (Iron Dome) (…) pour couvrir
chacune des villes en Israël », a-t-il dit aux journalistes.
« Mais il y a eu un grand changement depuis la deuxième guerre du Liban. A
l’époque, de nombreuses roquettes se sont abattues sur le nord d’Israël. Notre
(système de) défense est bien meilleur aujourd’hui », a-t-il assuré.
Iron Dome a été conçu pour intercepter des roquettes à courte portée et des
obus d’artillerie tirés d’une portée de 4 à 70 km, similaires aux milliers
d’engins que le Hezbollah et le mouvement palestinien Hamas ont tiré contre le
territoire israélien.
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