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Attentat de la rue Copernic: le suspect saisit la Cour suprême canadienne

Le principal suspect de l’attentat contre la
synagogue de la rue Copernic à Paris, qui avait fait quatre morts en 1980, a
saisi la Cour suprême du Canada afin de bloquer son extradition vers la
France, a indiqué lundi un de ses avocats.
Une cour d’appel avait rejeté en mai une précédente demande du
Libano-canadien Hassan Diab, un ancien professeur de sociologie d’Ottawa qui
nie être l’auteur de cet attentat à la bombe. Le gouvernement canadien avait
autorisé dès avril 2012 sa remise aux autorités françaises.
« Nous avons demandé à être entendu par la Cour suprême du Canada », a
indiqué par courriel l’une des avocats de M. Diab, Marlys Edwardh.
Avant de se prononcer formellement sur l’affaire, les magistrats de la plus
haute instance judiciaire du pays doivent au préalable statuer sur la
recevabilité du dossier d’Hassan Diab.
Paris et Ottawa sont liés par un traité bilatéral d’extradition et la Cour
d’appel de l’Ontario avait jugé en mai que, comme M. Diab n’était pas encore
citoyen canadien lors des faits allégués, « le Canada est obligé de l’extrader ».
Déterminé à obtenir gain de cause devant la Cour suprême, un avocat de M.
Diab, Donald Bayne, avait alors affirmé à l’AFP que les éléments à charge
retenus par la justice française « n’aboutiraient jamais à une condamnation au
Canada ».
Au coeur du débat: des analyses graphologiques qui incrimineraient M. Diab.
Elles portent sur une fiche d’hôtel remplie par un certain Alexander Panadriyu
qui s’est révélée être une fausse identité utilisée, selon la police
française, par Hassan Diab.
Ce dernier, âgé de 60 ans et père d’une fillette, est accusé d’avoir acheté
une moto et déposé les explosifs dans les sacoches, avant de l’abandonner aux
abords de la synagogue de la rue Copernic le 3 octobre 1980 en début de soirée.
sab/gde

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