Israël compte durcir, devant le regain de
tensions à Jérusalem, les peines de justice pour jets de pierres et de
cocktails Molotov sur des véhicules, qui pourront aller jusqu’à vingt ans de
prison.
Réuni dimanche, le gouvernement a approuvé une modification en ce sens de
la loi existante, a rapporté le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu
dans un communiqué.
Ces amendements visent précisément les jets de projectiles sur les
véhicules, l’une des formes de violence privilégiées au cours de l’agitation à
laquelle Jérusalem-Est est en proie depuis quelques mois, et plus encore
depuis dix jours. Le tramway de Jérusalem, ainsi que les voitures
particulières conduites par des juifs ont été pris pour cibles.
Le Premier ministre a de nouveau promis la fermeté, tout en s’employant à
l’apaisement. Il a redit n’avoir aucune intention d’autoriser les juifs à
prier sur l’esplanade des Mosquées, le troisième lieu saint de l’islam et lieu
le plus sacré du judaïsme dans la Vieille ville de Jérusalem. L’inquiétude des
musulmans devant une telle éventualité est l’une des causes des tensions
actuelles.
« Nous ne modifierons pas les règles sur le culte et l’accès au mont du
Temple (nom juif de l’esplanade des Mosquées). Nous nous sommes engagés à
maintenir le statu quo pour les juifs, les musulmans et les chrétiens », a-t-il
dit.
« Ce qui est nécessaire maintenant, c’est de calmer les esprits, de faire
preuve de responsabilité et de retenue afin d’éviter un embrasement sur et
autour du mont du Temple. Il est plus facile d’attiser les flammes de la haine
religieuse que de les éteindre », a-t-il dit.
Ce message est adressé « de la façon la plus claire » au président
palestinien Mahmoud Abbas, ainsi qu’à « tous, y compris parmi nous », a-t-il dit
en faisant référence aux activistes de l’ultra-droite israélienne, aux députés
et à certains de ses propres ministres partisans d’une modification du statu
quo sur l’esplanade.
jlr/lal/jri