Israël en guerre : les États-Unis lancent des poursuites judiciaires contre les dirigeants du Hamas responsable du 7 octobre
Le Département américain de la justice a déposé hier soir un acte d’accusation contre six hauts dirigeants du Hamas, dont Yahya Sinwar, pour leur implication dans les massacres du 7 octobre, visant à tuer des civils et à détruire l’État d’Israël.
« Comme indiqué dans notre plainte, ces accusés – munis d’armes, du soutien politique et du financement du gouvernement iranien, ainsi que du soutien du Hezbollah – ont dirigé les efforts du Hamas pour détruire l’État d’Israël et assassiner des civils pour soutenir cet objectif », a déclaré le procureur général des Etats-Unis Merrick Garland, dans une vidéo postée sur le compte X (anciennement Twitter) du Département américain de la justice.
Le procureur américain a également ajouté que « ces accusations portées aujourd’hui ne sont qu’une partie de nos efforts pour frapper tous les aspects des opérations du Hamas. Ces actions ne seront pas les dernières ».
Le Département américain de la justice met en cause six dirigeants du Hamas vivants et décédés : Yahya Sinwar, Ismail Haniyeh (éliminé), Mohammed Deif (éliminé), Marwan Issa (éliminé), Khaled Meshaal et Ali Baraka. L’acte d’accusation déposé contre ces dirigeants fait 38 pages et comprend sept chefs d’accusation au total.
L’acte d’accusation décrit, entre autres, « qu’au moins 43 citoyens américains figurent parmi les personnes assassinées – et qu’au moins 10 Américains sont portés disparus ou kidnappés ». Il détaille également les événements du massacre du 7 octobre, ainsi que celui du festival Nova, mais aussi l’invasion des kibboutz Be’eri, Nir Oz et d’autres communautés le long de la bande de Gaza par les terroristes du Hamas.
L’acte d’accusation note aussi que les terroristes du Hamas ont « utilisé la violence sexuelle comme arme contre les femmes israéliennes, notamment le viol et la mutilation génitale ».
Cette décision sans précédent du Département américain de la justice intervient après l’annonce dimanche par Tsahal de l’assassinat commis par les terroristes du Hamas de six otages israéliens dans un tunnel de Rafah. Par ailleurs, l’un de ces otages décédés, l’israélo-américain, Hersh Goldberg-Polin a été cité par Merrick Garland qui a confirmé que la mort de cet otage et de tous les autres américains tués par le Hamas depuis le 7 octobre, font l’objet d’une enquête comme actes de terrorisme.
Néanmoins, cette annonce du Département américain de la justice suscite des critiques en Israël. Selon les informations du média israélien KAN, les critiques portent sur le fait qu’en Israël, rien n’a été accompli sur le sujet, alors que les États-Unis ont porté des accusations sur la base de preuves recueillies en Israël. Selon une source de Lahav 433 citée dans l’article de KAN, une telle accusation déposée par Israël pourrait endommager les preuves et retarder la présentation des résultats aux familles des victimes.
L’État d’Israël est en état de guerre depuis l’attaque barbare et sanglante dite du « Déluge d’Al Aqsa » orchestré par Hamas qui a eu lieu le 7 octobre 2023. Le groupe terroriste palestinien qui s’est infiltré dans des localités du sud d’Israël, a assassiné 1400 civils israéliens et militaires, dont 375 jeunes israéliens tués sauvagement lors d’une rave party dans le sud du Néguev.
L’état hébreu recense aussi plus de 10 000 blessés. 101 civils israéliens et étrangers, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, sont également retenus en otage par le Hamas dans la bande de Gaza.
Eliran COHEN pour Israel Actualités