JERUSALEM, 11 août 2013 (AFP) – La presse israélienne n’était pas
convaincue dimanche par la théorie d’une attaque égyptienne à l’origine de la
mort de quatre jihadistes vendredi près de la frontière dans le Sinaï, et
penchait toujours pour l’intervention d’un drone israélien.
Samedi, le groupe jihadiste Ansar Beit al-Maqdess a affirmé qu’un drone
israélien, intervenant en « coordination avec l’armée égyptienne », avait frappé
ses combattants dans le Sinaï, faisant quatre morts.
Le porte-parole de l’armée égyptienne avait pourtant affirmé dès vendredi
soir qu’il n’y avait « pas la moindre trace de vérité en ce qui concerne des
frappes israéliennes à l’intérieur du territoire égyptien ».
Selon le journal Haaretz, il ne s’agit pas de savoir si l’attaque était
israélienne ou égyptienne, mais si le gouvernement du Caire a été prévenu.
« Sans réponse du gouvernement, il est difficile de savoir – en partant du
principe qu’il s’agit d’une attaque israélienne – si (Israël) avait ou non
informé les Egyptiens », écrit le quotidien.
Pour Yoav Limor, du quotidien Israel Hayom et réputé proche du Premier
ministre Benjamin Netanyahu, « d’expérience, il est difficile de croire qu’une
attaque de cette sorte puisse être menée en coordination avec les Egyptiens ».
Le ministre israélien de la Défense, Moshe Yaalon, a pour sa part affirmé
« respecter totalement la souveraineté égyptienne » et « apprécier les efforts
des militaires égyptiens pour lutter contre le terrorisme dans le Sinaï. »
Le Sinaï, majoritairement peuplé de bédouins aux relations difficiles avec
le pouvoir central, est devenue une base arrière de groupes islamistes
radicaux pour mener des attaques contre Israël.
scw/cbo/fcc