Jérusalem, 24 juin 2014 (AFP) – Les ministres israéliens des Affaires
étrangères et de la Défense Avigdor Lieberman et Moshé Yaalon ont imputé mardi aux forces gouvernementales syriennes l’attaque qui a coûté la vie à un adolescent israélien sur le Golan occupé.
« Il est manifeste que l’armée syrienne et donc le régime de Bachar al-Assad sont responsables, c’est pourquoi nous avons réagi », a affirmé Moshé Yaalon à la radio publique lors d’une tournée à la frontière libanaise.
Un adolescent arabe israélien de 13 ans, fils d’un contractuel civil du
ministère de la Défense, a été tué dimanche quand un missile a touché leur voiture sur le Golan.
L’armée israélienne a évoqué « une attaque intentionnelle » mais elle n’avait pas précisé dans un premier temps si elle avait été menée par les troupes gouvernementales ou les rebelles syriens.
Des chars israéliens avaient riposté dans l’immédiat et l’armée a lancé plus tard des raids aériens sur des positions et QG de l’armée syrienne La Syrie a appelé lundi le Conseil de sécurité de l’ONU à condamner « clairement la violation flagrante » de son territoire par Israël, après ces bombardements qui, selon Damas, ont causé la mort de quatre soldats.
Moshé Yaalon a également lancé une mise en garde à Damas. « Toute atteinte à notre souveraineté sur le plateau du Golan sera suivie d’une réplique très dure contre les forces d’Assad, c’est ce que nous avons fait et c’est ce que continuerons à faire », a-t-il prévenu.
« Nous avons reçu toutes les analyses et les renseignements: il est clair que ce sont les autorités syriennes », a également accusé Avigdor Lieberman à la radio publique.
« Les forces d’Assad (le président syrien Bachar al-Assad) ont tiré sur le civil israélien, sur les véhicules qui s’étaient arrêtés à la frontière, et ils doivent payer le prix », a averti M. Lieberman.
M. Lieberman a prévenu qu’Israël réagirait de la même manière si cela devait se reproduire: « J’espère que Damas a bien reçu le message ».
L’armée israélienne a entre-temps affirmé qu’elle « surveillait la frontière de très près » et se tenait « prête pour tout développement », sans changement majeur dans son déploiement à la frontière.
« Il semble que la situation soit sous contrôle », a indiqué à l’AFP le
porte-parole militaire Peter Lerner.