Jérusalem, 19 juin 2014 (AFP) – L’aviation israélienne a lancé dans la nuit de mercredi à jeudi quatre raids dans la bande de Gaza après le tir de deux tirs de roquette vers le territoire israélien, ont indiqué des témoins et des sources médicales palestiniennes.
Au total, trois Palestiniens ont été blessés lors de ces attaques qui ont visé deux camps d’entraînement du Hamas et un centre des services de sécurité dans la ville de Gaza ainsi qu’un ancien centre de sécurité dans le camp de réfugiés de Jabalia, a-t-on précisé de mêmes sources.
Le porte-parole de l’armée israélienne a pour sa part fait état de cinq tirs de roquettes mercredi. « En réponse, l’aviation israélienne a visé des sites d’activités, d’infrastrutures terroristes, de lancement de roquettes dans le nord de la bande de Gaza, et deux autres sites d’activités terroristes dans le centre de cette région », a précisé le porte-parole dans un communiqué.
Plus tôt mercredi soir, une des roquettes tirées vers le sud d’Israël avait endommagé une maison dans un kibboutz (village collectiviste) sans faire de victime, selon une porte-parole militaire israélienne.
Ce tir de roquette et les raids qui ont suivi interviennent alors qu’une très vive tension règne sur le terrain. L’armée et les services de sécurité israéliens conduisent des recherches intensives pour retrouver trois jeunes Israéliens portés disparus depuis jeudi soir en Cisjordanie qui, selon le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont été enlevés par des « hommes du Hamas » au pouvoir dans la bande de Gaza.
Pour tenter de les retrouver, l’armée israélienne a lancé son plus
important déploiement en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005.
Selon les statistiques de l’armée, plus de 200 roquettes ont été tirées depuis le début de l’année de la bande de Gaza vers le sud d’Israël.
Les attaques de groupes armés de Gaza ont nettement diminué ces derniers mois, le Hamas s’efforçant de les empêcher après avoir conclu une trêve avec Israël en novembre 2012.
Ces attaques sont régulièrement revendiquées par des groupes jihadistes salafistes favorables à un retour aux pratiques de l’islam des origines, qui revendiquent quelques centaines de membres éparpillés entre diverses factions.
Un temps compagnons de route du Hamas, ils s’en sont progressivement éloignés, estimant qu’il n’allait pas assez loin dans l’imposition de la loi islamique.
Ils se distinguent de l’ensemble des mouvements palestiniens, y compris islamistes, en revendiquant une proximité idéologique avec Al-Qaïda.