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Proche-Orient: Israël et le Japon pour une solution « à deux états ».

Les premiers ministres japonais et israélien ont réaffirmé lundi à Tokyo que la paix au Proche-orient passait par une solution « à deux Etats » entre Israéliens et Palestiniens.
« Les deux parties ont insisté sur la nécessité d’aboutir à la paix par la
voie d’une solution à deux Etats pour atteindre la paix et la prospérité au
Proche-Orient », ont indiqué MM. Shinzo Abe et Benjamin Netanyahu dans un
communiqué conjoint au deuxième jour de la visite au Japon du chef du
gouvernement israélien.
L’échéance des négociations entre Israéliens et Palestiniens, relancées en
juillet par le secrétaire d’Etat américain John Kerry, a expiré le 29 avril
sans résultat, soldant l’échec des intenses efforts du chef de la diplomatie
américaine, dernière tentative en date pour résoudre le conflit.
Fin avril, M. Netanyahu avait carrément enterré le processus en estimant
notamment que l’accord de réconciliation entre l’Organisation de libération de
la Palestine (OLP) et le Hamas islamiste était « un pacte (qui) tue la paix ».
« C’est un énorme pas en arrière », avait-il déclaré sur la chaîne de
télévision américaine NBC, peu après la suspension par Israël des négociations
de paix avec les Palestiniens, précisément en raison de cet accord.
Dans un autre registre, les deux chefs de gouvernement ont abordé lundi la
question nucléaire: Israël, Etat doté de l’arme atomique, s’inquiète du
programme nucléaire civil de l’Iran, soupçonnant Téhéran de vouloir se doter
de l’arme ultime, tandis que Tokyo vit sous la menace constante de la Corée du
Nord et de ses visées nucléaires.
Dans leur communiqué commun, les deux responsables ont exprimé « leur ferme
espoir d’une résolution rapide des problèmes et préoccupations créées » par les
ambitions nucléaires de Pyongyang qui a déjà procédé à trois essais
nucléaires.
Au cours d’une conférence de presse commune, M. Netanyahu a indiqué que son
homologue japonais lui avait exprimé sans ambiguïté ses inquiétudes sur la
menace nord-coréenne.
« Les mêmes mots: un danger évident et actuel, s’appliquent sans aucun doute
au programme nucléaire iranien », a déclaré M. Netanyahu.
« Tout comme la Corée du Nord, l’Iran veut conserver ses capacités
militaires et nucléaires, tout en obtenant un assouplissement des sanctions
(qui le visent). Nous ne pouvons pas laisser les ayatollahs gagner », a martelé
Benjamin Netanyahu.
Des représentants de l’Iran et de L’Agence internationale de l’énergie
atomique (AIEA) devaient se rencontrer lundi à Vienne, dans le cadre d’un
accord de transparence qui arrive à expiration mi-mai.
Cet accord avait été conclu en février entre l’Iran et l’AIEA sur sept
mesures de transparence concernant le programme nucléaire controversé de
Téhéran, qui doivent être vérifiées avant le 15 mai.
Malgré les tensions, le Japon, qui dépend fortement de la région
moyen-orientale pour ses approvisionnements énergétiques, s’est attaché à
conserver depuis des décennies de bonnes relations avec Téhéran, y compris
diplomatiques.
Tokyo a ainsi accueilli en mars dernier le ministre iranien des affaires
étrangères, Mohammad Javad Zarif.
Mardi, M. Netanyahu devait rencontrer des dirigeants du monde des affaires
japonais.
hih-hg-jlh/bir

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