Selon Saeb Erekat, les deux parties évoquaient les frontières quand les négociations ont été interrompues
Le porte-parole adjoint du Département d’Etat américain Marie Harf a nié les allégations selon lesquelles John Kerry aurait décidé de démanteler son équipe de négociateurs à Jérusalem, qui a travaillé ces derniers mois sur le processus de paix israélo-palestinien.
Elle a également indiqué que des responsables américains envisageaient de se rendre prochainement en Israël, suite à l’échec des négociations menées par Washington.
Harf a cependant confirmé que le négociateur américain en chef Martin Indyk, ancien ambassadeur des Etats-Unis en Israël, s’était rendu à Washington pour des consultations, après le 29 avril, date à laquelle les négociations se sont achevées dans une impasse.
“Indyk est venu à Washington pour des consultations, mais l’équipe des négociateurs n’est pas démantelée” a-t-elle déclarée, réfutant les informations publiées par le quotidien israélien Haaretz dimanche, selon lesquelles le négociateur en chef américain s’apprêtait à démissionner et à reprendre son poste à la Brookings institution.
“Des responsables américains se rendront bientôt dans la région”, a-t-elle déclaré, sans apporter plus de details.
A Jérusalem on estime que Martin Indyk en personne est le haut responsable américain, cité sous condition d’anonymat par le journal Yediot Aharonot vendredi, qui avait blâmé principalement Israël pour l’échec des négociations.
Selon l’article du quotidien israélien, le haut responsable américain affirmait que « le principal écueil des pourparlers de paix provient des implantations et des constructions israéliennes » et que durant les négociations « Netanyahou n’a pas bougé d’un iota ».
Harf a également insister ne pas vouloir blâmer une partie plus qu’une autre, précisant que les deux côtés avaient fait des choses “incroyablement inutiles”.
Le porte-parole adjoint du Département d’Etat a enfin confirmé que John Kerry, qui est revenu lundi d’une tournée en Afrique, songeait à publier un document portant sur les quelques principes sur lesquels les deux partis se sont mis d’accord au cours des neuf mois de négociations, tout en précisant qu’aucune décision n’avait encore été prise.
« Nous discutions des frontières lors de nos dernières rencontres »
Par ailleurs, le négociateur palestinien Saeb Erekat a déclaré lundi à la radio publique américaine nationale (NRP) qu’Israël et les Palestiniens discutaient des frontières du futur Etat palestinien il y a quelques semaines, avant que Netanyahou annonce la fin des négociations.
« Nous discutions des frontières lors de nos dernières rencontres, lorsque Netanyahou a décidé d’interrompre les négociations, après l’accord passé avec le Hamas », a indiqué Erakat.
Dans une interview accordée mardi au site d’information israélien Ynet, le président Shimon Peres a expliqué que si les négociations avaient échoué, c’était parce que selon lui, « les négociateurs avaient d’avantage parlé des négociations elles-mêmes que du fond ».
Malgré l’échec des négocations, il a déclaré qu’il avait encore l’espoir que les choses changent, ajoutant que le Hamas, qui a récemment passé un accord avec le Fatah, n’était pas une menace aussi importante qu’il n’y paraissait.