Une bataille navale et sous-marine à grande échelle menace de se déclarer dans les eaux du Golfe. Les protagonistes d’un conflit sont sur le pied de guerre avec, d’un côté, une coalition réunissant Israël, les États-Unis et en sous-main l’Arabie Saoudite et, de l’autre, leur bête noire commune : la république islamique d’Iran.
Les forces en présence ont avancé leurs pions à l’approche du 3 janvier date du premier anniversaire de l’assassinat de Qassem Soleimani, le chef de la branche militaire des Gardiens de la Révolution iraniens tué par un drone américain à Bagdad et que les dirigeants iraniens ont juré de venger.
Tout aussi important, le 20 janvier marquera le départ de la Maison Blanche de Donald Trump qui pourrait être par un ultime coup d’éclat. Pour couronner le tout, les Iraniens ont subi une véritable humiliation fin novembre avec l’élimination par un commando près de Téhéran attribuée à Israël du père du programme nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh.
DES BOMBARDIERS US B 52
L’État hébreu a déployé au moins un de ses cinq sous-marins dans la région. L’appareil est arrivé à destination en franchissant le canal de Suez avec l’assentiment de l’Égypte. « Nos sous-marins naviguent partout » a prévenu le brigadier général Hidai Zilberman, porte-parole de l’armée israélienne. Les États-Unis avaient pris les devants au début du mois en envoyant pour la première fois depuis huit ans un sous-marin le USS Georgia équipé de 150 de missiles de type Tomahawks dans le détroit d’Ormuz à l’embouchure du Golfe. Cette campagne d’intimidation s’est également traduite par l’arrivée dans le secteur de deux bombardiers B-52 escortés par l’aviation saoudienne. Détail intéressant : le chef d’état-major des armées des États-Unis le général Mark Milley a effectué une visite il y a moins de deux semaines en Israël où il a rencontré notamment avec son homologue israélien le général Aviv Kohavi.